La 19ème édition de l'exercice African lion a été officiellement lancée, ce lundi, au siège de l'Etat-Major de la Zone Sud à Agadir. Une édition dont l'objectif est bien clair : raffermir l'interopérabilité entre les pays participants pour se préparer aux nouveaux types de menaces dans un continent mouvementé par la montée des conflits armés. La priorité est accordée aux conflits asymétriques. Détails. C'est parti pour la dix-neuvième édition de l'exercice African Lion dont le coup d'envoi officiel au Maroc a été donné, ce lundi 5 juin, à Agadir. Lors d'une cérémonie officielle présidée par l'Inspecteur général des Forces Armées Royales et Commandant de la Zone Sud, le général de Division, Mohammed Berrid, et le Brigadier général Brian T. Cashman, Commandant général adjoint de la Force opérationnelle en Europe du Sud. Au siège de l'Etat-Major de la Zone Sud à Agadir cette cérémonie s'est déroulée dans un climat solennel en présence de plusieurs hauts gradés. Cet exercice, le plus grand en termes de taille et d'envergure en Afrique, vise à renforcer l'interopérabilité entre les pays participants et leur capacité de conduire et de coordonner efficacement des opérations conjointes. Autrement dit, il s'agit d'apprendre à « faire la guerre ensemble ». « Les différentes activités programmées constituent une aubaine, pour mieux appréhender le concept d'interopérabilité, aussi bien, linguistique et technique que procédurale, offrant ainsi à nos forces un cadre de préparation adéquat pour agir ensemble avec les mêmes standards », a expliqué à cet égard le général Berrid lors de son allocution. Aux yeux des américains, des exercices du genre d'African Lion sont d'autant plus vitaux et importants d'un point de vue stratégique que le continent connaît une montée en flèche des conflits armées. « Actuellement, il y a plus d'une dizaine de conflits à travers l'Afrique », a déclaré, pour sa part, le général Cashman, qui n'a pas manqué de faire part de son inquiétude de la vague d'extrémisme qui déferle sur l'Afrique de l'ouest. « Nous devons rester vigilants pour être en capacité de faire face aux nouvelles menaces qui se profilent » a poursuivi le général américain, soulignant qu'African Lion permet aux pays alliés d'agir comme un seul corps en cas de crise ou de conflit. A l'instar de l'année dernière, la 19ème édition de aura lieu dans sept régions du Maroc, à savoir Agadir, Tan-Tan, Mehbes, Tiznit, Kénitra, Benguérir et Tifnit. La conception des différents types d'exercices et de manœuvres fait l'objet d'une étroite coordination entre les armées participantes au niveau des états-majors de la "Task Force". Ceci se fait au niveau du Centre de planification opérationnelle. C'est là où se conçoivent les exercices tactiques terrestres, maritimes, aériens et combinés. Comme à l'accoutumée, les forces engagées s'entraînent à plusieurs niveaux. Il y a un exercice combiné des forces spéciales, des opérations aéroportées, un exercice humanitaire sous forme d'Hôpital de campagne, et des exercices de lutte contre les armes de destruction massives. Il convient de rappeler que l'exercice tactique qui se déroule dans le champ Cap Drâa, près de Tan Tan, demeure l'un des exercices les plus importants et les plus spectaculaires vu que c'est l'exercice de clôture où toutes les composantes des Armées (Air, terre et mer) sont déployées simultanément. Infanterie mécanisée, artillerie de longue portée et aviation agissent de concert dans le cadre d'une simulation d'une opération tactique de grande envergure. Pour rappel, l'exercice "African Lion 2023" reste un rendez-vous annuel qui contribue à consolider la coopération militaire maroco-américaine et également à renforcer l'échange entre les forces armées de différents pays en vue de promouvoir la sécurité et la stabilité dans la région.