Le président Abdelmajid Tebboune a réuni les hauts gradés de l'Armée nationale populaire à la veille du coup d'envoi officiel de l'exercice "African Lion" qui aura lieu au Sahara marocain. Une réunion qui trahit la préoccupation et l'agitation du régime. Détails. À quelques jours de la cérémonie d'ouverture de la 19ème édition d'African Lion au Maroc, le président algérien, Abdelmajid Tebboune, a réuni ses généraux, ou plutôt « ses donneurs d'ordre » pour examiner la situation à la veille du rendez-vous militaire. Cette réunion, présentée par la presse locale comme celle du haut Conseil de Sécurité, a été vouée à «l'examen de la situation générale dans en Algérie à l'examen de l'état de sécurité dans frontières». C'est ainsi que la présidence algérienne a présenté l'ordre du jour. A cette réunion ont pris part les poids lourds de l'ANP, dont le Chef des Armées, Said Chengriha. Ce qui est surprenant, c'est qu'il n'y a eu aucune personnalité civile sauf le président Tebboune. Il n'y a eu ni le Premier ministre ni celui des Affaires étrangères. Le fait que ce format soit réduit aux militaires est sidérant d'autant que Le décret présidentiel n° 21-539 du 26 décembre 2021 y intègre également le Premier ministre et les ministres ayant des portefeuilles régaliens. Le timing de la tenue de ce conseil dit « restreint » n'est pas fortuit et semble traduire la préoccupation algérienne de l'exercice maroco-américain qui aura lieu dans plusieurs régions, dont le Sahara marocain. Des exercices de tirs d'artillerie auront lieu à Al Mahbes à quelques kilomètres de Tindouf. Il semble que l'Algérie est beaucoup plus préoccupée par les exercices militaires marocains que le Royaume ne l'est par les exercices algériens. Pour rappel, le Maroc n'a eu aucune réaction, ni officielle ni officieuse, lorsque l'ANP a tenu des manœuvres tactiques à balles réelles, au début du mois de mai, près de la frontière marocaine.