Bien que les programmes de généralisation du préscolaire et du transport scolaire avancent à grands pas, le manque d'investissement, condition sine qua none à l'amélioration de l'offre publique, reste le talon d'Achille du secteur. Le ministre de l'Education nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, en a fait le point, mardi 16 mai, lors de son passage à la Chambre des Conseillers. A quelques semaines de la fin de l'année scolaire 2022-2023, les réformes menées par le département de l'Education, notamment pour généraliser le préscolaire et assurer l'accès des élèves au transport scolaire, enregistrent tant bien que mal des avancées, malgré les défis qui sont de taille. A la Chambre des Conseillers, le ministre de l'Education nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, a défendu, mardi 16 mai, son bilan devant les groupes parlementaires, non sans mettre en avant les grands défis qu'il importe de relever dans ce domaine.
Préscolaire : Le taux de scolarisation atteint 76%
Cependant, le bilan d'ensemble fait ressortir que le travail mené par le département de l'Education, en collaboration avec tous les acteurs du système éducatif, commence à porter ses fruits, puisque cette année scolaire, le nombre d'inscrits en préscolaire a atteint 931.000 enfants (dont 49.5% sont des filles) contre 915.491 enfants inscrits l'année précédente. De ce fait, le taux de scolarisation au préscolaire a atteint 76% au titre de la saison actuelle, comparé à un taux de plus de 18% au moment du lancement du programme national de généralisation du préscolaire 2018-2019. En outre, le nombre des élèves du préscolaire public, géré par les partenaires du département, a atteint un total de 571.000 au titre de la saison scolaire actuelle, soit un bond de 11% comparé à la saison précédente. Connue pour être une grande préoccupation du système éducatif national, l'offre en préscolaire non structuré a connu, selon le ministre Chakib Benmoussa, une baisse importante de 19%, et ce, suite à l'amélioration de l'offre publique. Ainsi, le nombre des élèves inscrits dans les unités du préscolaire non structuré est passé à 137.000 au titre de la saison scolaire en cours. Un chiffre qui, malgré sa proportion relativement modeste, est appelé à s'améliorer dans la période à venir. Parlant des infrastructures du préscolaire, le ministre a expliqué que 2.000 unités d'enseignement du genre par an verront le jour dans le milieu rural, et ce, pour une période de cinq ans. Ce chantier, rappelle Benmoussa, est le fruit d'une convention-cadre de partenariat entre le ministère de l'Intérieur et l'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH).
Transport scolaire en milieu rural : un problème de manque d'investissement
L'offre en matière de transport public a connu une hausse remarquable passant de 3.700 véhicules durant l'année scolaire 2017-2018 à 7.700 véhicules durant l'année scolaire en cours. Ainsi, le nombre d'élèves qui en bénéficient a augmenté de 20% pour atteindre près de 530.000 élèves, dont 82% en milieu rural. Néanmoins, des défis restent à relever pour combler les lacunes qui se présentent en matière de couverture du milieu rural en bus scolaires, a reconnu Chakib Benmoussa, qui attribue ce manque à l'insuffisance des investissements nécessaires afin de couvrir toutes les régions du Royaume. Il a aussi pointé du doigt l'absence de moyens de financement et de gestion des services de transport qui relèvent de la compétence des Conseils de préfectures et de provinces. Outre la couverture du besoin en matière de transport scolaire, un autre défi s'annonce, selon Benmoussa. Celui de l'amélioration de la qualité des services proposés en modulant la fréquence des bus et les horaires de service selon l'emploi du temps des élèves, d'où la nécessité d'établir une bonne ligne de coordination avec les écoles et les parents d'élèves.