Quelque 530.000 élèves bénéficient du transport scolaire, dont 82% en milieu rural, soit une augmentation de 20% par rapport à l'année scolaire précédente, a indiqué mardi, à la Chambre des Conseillers, le ministre de l'Education nationale, du Préscolaire et du Sport, Chakib Benmoussa. En réponse à une question sur "le service de transport scolaire dans le milieu rural", le ministre a indiqué que le nombre de bus scolaires a connu une augmentation significative durant les dernières années, passant de 3.700 véhicules durant l'année scolaire 2017-2018 à 7.700 véhicules cette année. Cette évolution est principalement due à l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) qui a fourni 3.500 bus, aux côtés des contributions de différentes parties à l'instar des conseils préfectoraux et des provinces, outre les contributions des différents partenaires du secteur privé et associations de la société civile, ainsi que le programme de réduction des disparités sociales, a souligné M. Benmoussa, se félicitant de tous ces efforts. Après avoir noté que le programme d'aide sociale vise à mettre fin à la déscolarisation, notamment en milieu rural, et à permettre aux enfants d'accéder aux établissements scolaires, le ministre a souligné que le ministère priorise au maximum la complémentarité des différentes composantes de l'aide sociale, notamment les services de cantine et de transport scolaire, ainsi que la réduction du nombre d'annexes pour une plus grande qualité pédagogique. Malgré tous ces efforts, a relevé le ministre, le transport scolaire en milieu rural continue à faire face à plusieurs défis relatifs à sa généralisation et ce que cela nécessite en termes d'investissements afin de couvrir plus de régions. Il s'agit également d'améliorer la qualité des services en ajustant la fréquence des bus et les horaires de service à l'emploi du temps des élèves. Le ministre a également évoqué d'autres problèmes que connait le secteur, liés à l'absence de moyens et de capacités en matière de gestion et de financement des services de transport scolaire, qui relèvent de la compétence des conseils de préfectures et provinces, outre la multiplicité des intervenants, l'absence de coordination et la faible convergence, notamment la coordination avec les écoles et les parents d'élèves. Afin de mettre à niveau ce service vital, le ministère œuvre aux côtés du ministère de l'Intérieur et le reste des intervenants à étudier et consolider les expériences innovantes et réussies dans la gestion de ce secteur, en préparant une feuille de route intégrée à même de compléter les autres services d'aide sociale, notamment l'hébergement et les cantines, et en adoptant une approche participative et intégrée dans la gestion de ce service, a-t-il souligné.