Bonne coïncidence ! Alors que notre pays célèbre, ce jeudi 1er octobre, la Journée internationale des personnes âgées, à Marrakech se poursuivent les travaux du 26ème Congrès international de la population. Un événement lors duquel tous les paramètres démographiques, les politiques sociétales et les politiques de population ont été appréhendés par des hautes compétences nationales et internationales et des experts de renom, venus d'horizons divers. Certes, le moment fort de cette rencontre a été le message que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a adressé aux participants et dans lequel il a indiqué la voie à suivre en matière d'approche démographique dont l'importance des paramètres «doivent servir d'aiguillons à l'élaboration des politiques publiques», soutient le Souverain. Et d'ajouter que la stratégie préconisée par notre pays procède d'une approche intégrée se focalisant autour de trois axes majeurs, à savoir : - L'investissement dans les infrastructures et les secteurs productifs, - La lutte contre la pauvreté et les inégalités sociales, en vue d'assurer une meilleure distribution des fruits de la croissance et d'améliorer les conditions de vie des citoyens, - Et la mise en œuvre de réformes politiques et sociétales visant à élargir les espaces de participation démocratiques et garantissant les droits de diverses catégories : femmes, hommes, enfants et personnes âgées. Concernant cette dernière catégorie, à savoir les personnes âgées qui nous concernent ici, le Souverain a mis en garde contre toute approche non maîtrisée des variables démographiques et qui pourrait être une baisse de fécondité et son corollaire potentiel, à savoir le vieillissement à terme de la population, avec ses effets socio-économiques pervers, y compris l'émergence d'une catégorie de personnes âgées marginalisées, aux prises avec la précarité et l'invalidité. Y faire face, il a appelé à raviver et ranimer les liens d'entraide sociale et de solidarité familiale, à conforter les liens traditionnels d'assistance mutuelle, par des rapports modernes et institutionnels, pour pouvoir faire face aux effets du phénomène. De même qu'il a insisté d'œuvrer à l'extension de la couverture médicale au profit des personnes vulnérables ou à besoins spécifiques, en particulier les vieillards. Véritable feuille de route, le discours de Sa Majesté interpelle le gouvernement sur plusieurs sujets, à commencer par la mise en place de systèmes de sécurité sociale qui assurent une plus grande équité et solidarité entre les générations. Permettre aux personnes âgées de pouvoir mener une vie digne. Renforcer les systèmes de soutien et les filets de sécurité tant formels qu'informels, pour les personnes âgées et prévenir toutes les formes de violence et de discrimination à leur égard. Veiller à l'efficience des systèmes de retraites, devenus de nos jours, un des enjeux socio-économico-politiques les plus sensibles de par les problèmes aigus qui menacent leur pérennité. C'est dire tout l'intérêt d'une meilleure approche de ces questions et d'une connaissance approfondie de l'évolution démographique future de notre société en vue d'une réorientation des politiques économiques et sociales et d'un redéploiement qualitatif efficace des actions de développement et de prise en charge consciente des défis qui en découlent. Certes, les pouvoirs publics ne ménagent aucun effort dans ce sens, en droit fil des principes que notre civilisation nous a légués de plus précieux et de plus cher : la capacité d'épauler l'autre et de transformer aussi cette culture de solidarité en un comportement social effectif au niveau de sa famille, de ses parents, de ses proches et des personnes âgées.