Sans surprise, l'ouverture d'une représentation permanente de l'Union du Maghreb Arabe (UMA) auprès de l'Union Africaine, dirigée par la diplomate marocaine Amina Selmane, a suscité l'ire de l'Algérie qui a fulminé contre la Commission africaine. Détails. Le délire algérien n'a pas de limite. Alger use, comme à l'accoutumée, du même lexique, pour rejeter cette fois-ci la nomination d'une diplomate marocaine à la tête d'une représentation permanente de l'Union du Maghreb Arabe (UMA) auprès de l'Union africaine, faite dans les règles de l'art. Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), le Tchadien Moussa Faki Mahamat, a reçu, jeudi 13 avril la diplomate marocaine, Amina Selmane, qui lui a présenté ses lettres de créance en tant que représentante permanente de l'UMA. Pris de paranoïa, le ministère algérien des Affaires étrangères a publié un communiqué, ce dimanche 16 avril, dénonçant l'audience accordée à la représentante de l'UMA par Moussa Faki. «Ce comportement irresponsable est d'autant plus inadmissible qu'il intervient après des démarches pressantes des autorités algériennes auprès de la Commission de l'Union Africaine, afin de considérer sans objet cette prétendue nomination qui, conformément aux textes régissant le fonctionnement l'Union du Maghreb Arabe, ne relève aucunement des prérogatives du Secrétaire général de l'UMA, dont l'ultime mandat a définitivement pris fin le 1er août 2022, sans possibilité de prorogation, mais qui par cette énième imposture sert l'agenda tracé par son pays de résidence», poursuit la même source. La réaction véhémente d'Alger était attendue puisque la diplomatie algérienne accuse la Commission africaine de proximité avec le Maroc depuis des années.