Les autorités de transition au Burkina Faso viennent de procéder à l'acquisition de matériels militaires de plus de 250 milliards FCFA pour faciliter les opérations aériennes de l'armée dans la lutte contre les groupes terroristes qui opèrent dans ce pays ouest-africain. Pour rappel, en Conseil des ministres au début de mars 2023, le gouvernement burkinabè avait « autorisé la ratification d'une garantie souveraine au profit de International Business Bank Burkina (IB Bank Burkina), pour un montant de 252.795.735.523 FCFA ». A l'époque, le ministre de l'Economie et des Finances, Aboubacar Nacanabo, avait souligné qu'il s'agit d'une caution accordée à IB Bank Burkina pour « faciliter » et couvrir une opération d'acquisition de matériel militaire de surveillance et de combat. Cet achat intervient après que plusieurs observateurs aient alerté à maintes reprises sur l'insuffisance d'équipements militaires adéquats. Pour rappel, en janvier 2023, le commandant de l'Unité spéciale d'intervention, le chef d'escadron François Zoungrana, avait indiqué que toute la gendarmerie nationale ne disposait en tout et pour tout que de cinq véhicules blindés. Au pouvoir depuis septembre 2022, le capitaine Ibrahim Traoré, président de la Transition, a promis de changer la donne et de doter les forces combattantes en matériels de guerre « adéquats et conséquents ». Pour faire face aux terroristes qui occupent plus de 40% du pays, Ibrahim Traoré a fait recruter plus 90.000 supplétifs civils, engagés au front aux côtés de l'armée. En novembre, il a lancé un Fonds de soutien patriotique d'une valeur de 100 milliards de FCFA pour prendre en charge et armer les volontaires pour la défense de la patrie (VDP). En décembre 2022, les autorités burkinabè ont adressé une demande de soutien à plusieurs partenaires et chancelleries dont la France, la Côte d'Ivoire, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Courant janvier 2023, Abidjan a offert à Ouagadougou du matériel militaire composé de 50 véhicules pickup, 100 fusils d'assaut kalachnikov et 100.000 munitions, d'une valeur estimée à 2,3 milliards de FCFA, pour faire face aux groupes djihadistes.