En 2021, 15% des candidats aux différents types de scrutin n'ont pas fourni leurs comptes de campagne dans les délais légaux. C'est ce qui ressort du rapport annuel de la Cour des comptes qui a vérifié également les comptes des partis politiques. Résultat des courses : 4,22 millions de dirhams de soutien injustifié n'ont pas encore été restitués au Trésor. L'année 2021 a été l'année des élections par excellence. Durant les mois de septembre et d'octobre, toutes les assemblées élues ont renouvelé leurs membres. Maintenant, l'heure est à la réédition des comptes en ce qui concerne les dépenses électorales. En effet, 15% des candidats aux différents types d'élections n'ont pas présenté leurs comptes de campagne dans les délais impartis. C'est ce qui ressort du rapport annuel de la Cour des comptes qui a fait savoir que 788 candidats n'ont pas rendu compte de leurs dépenses et n'ont pas respecté les délais réglementaires.
Selon le rapport, 4358 candidats sur 514, soit 85% du total des candidats investis, ont produit leurs comptes de campagne. Ceux qui ont failli à leurs obligations ont fait l'objet de mises en demeure en vertu desquelles ils sont tenus de justifier leurs dépenses dans un délai maximum de 60 jours à partir de la date de leur notification par les auditeurs de la Cour des comptes.
La vérification des comptes produits a donné lieu à 1046 notes d'observation aux candidats concernés, selon le Département de Zineb El Adaoui, qui n'a pas donné de détails sur le nombre et la nature des irrégularités observées.
En ce qui concerne les partis politiques, 29 sur 34 ont présenté leurs comptes, selon la même source, soit un parti de moins par rapport à 2020. En fait, seules 18 formations politiques ont respecté le délai légal. Les ressources déclarées par les partis se sont élevées à environ 500 MDH tandis que les dépenses sont élevées à 502,21 MDH.
Seuls 22 partis ont restitué une partie du soutien public qui leur a été accordé au Trésor. La Cour a estimé que 4,22 millions de dirhams de soutien injustifié doivent être restitués aux Caisses de l'Etat. Raison pour laquelle elle a appelé les autorités gouvernementales compétentes à prendre, le cas échéant, les mesures nécessaires à l'encontre des partis qui n'ont pas encore régularisé leur situation vis-à-vis du Trésor.