Finalement le Tunisien Mehdi Nafti n'aurait pas dépassé les 56 jours à la tête du staff technique du Wydad. DE NEFTI À GARIDO
On le savait fini, après l'élimination au Mondialito, face au Hilal d'Arabie qui accrocha à son tableau de chasse et le WAC et Al Ahli Non, on ne pardonne pas ce laisser-aller, surtout quand on perd d'affilée la Super Coupe et la Coupe du Trône, terrassé à deux reprises par la même Renaissance Sportive de Berkane. Entre temps, Walid Regragui rend le tablier et quitte le complexe Mohamed Benjelloun Touimy, sans remord, la tête dans le Mondial de Qatar. A son départ, comme coach des Lions de l'Atlas, peu de monde, y compris parmi les spécialistes, le donnaient favori pour passer au deuxième tour. Il ira en demi-finales ! Une première, que seul Pelé avait prédite, il y a près de trois décennies. L'Afrique, c'est le Brésil et elle a les moyens de finir championne du monde, disait le vieil homme. Walid n'a rien fait d'autre que bousculer les archaïsmes et les clichés, qui bloquent toute dynamique, dans les têtes.
POUR PELE, L'AFRIQUE CAPABLE DE REMPORTER LA COUPE DU MONDE
Il suffit que les joueurs y croient. Car le Marocain colporte toute une histoire, mais ne sait pas en faire usage, pour transcender les blocages longtemps cachés dans la boîte noire, le jardin secret de tout un chacun. C'est cette force que Walid a secouée et permis ce sursaut qualitatif qui a mérité et décroché les félicitations de Pelé même agonisant, à l'attention d'un effectif qui a mieux fait que le Brésil himself. C'était l'adieu du Roi du foot. Et puis et comme la narration est devenue un devoir voire une obligation, alors parlons-en de la valse des entraîneurs au WAC. On sait que le Wydad a vécu toute une histoire, caractérisée par le changement rétro, affectant jusqu'à une dizaine d'entraîneurs. Est-ce le cas, aujourd'hui, avec l'histoire qui se répète ? Le rappel de Juan Carlos Garrido, va-t-il assurer la relance ? Ce qui est sûr, c'est que ça va être difficile. On ne dresse pas des pur-sang en un temps record, pour monter sur le premier podium. Ce n'est pas possible au moins pour trois raisons : - Un entraîneur a besoin de temps pour connaître son effectif, avant d'en devenir le maître. Garrido en a-t-il les moyens tactico-techniques et, aussi et surtout, psychologiques ? -En plus et même si Garrido veut célébrer le public, ce dernier n'aime pas perdre ! Prions pour que ça soit le cas. Sinon des Garrido, on en trouvera à tout coin de rue, cherchant un job d'entraîneur Pro, détenteur d'une licence CAF Golden.
PAS FACILE LA DARIJA ?
Et on dira: le WAC méritait mieux. - Pour la deuxième contrainte, elle est d'ordre culturel, avec un Garrido qui "parle" la langue de Molière, tout comme Vahid Halilhodzic. Garrido, qui est un habitué du Maroc ne gagnerait-il pas à apprendre la Darija. Au moins pour dire merci ! Choukrane !