Selon les derniers chiffres de BAM, l'Indice des Prix des Actifs Immobiliers (IPAI) a baissé de 0,7% par rapport au trimestre précédent. Le dernier rapport intitulé « Tendance globale du marché immobilier au 4e trimestre 2022 », publié par Bank-Al-Maghrib (BAM) et élaboré conjointement avec l'Agence Nationale de la Conservation Foncière, du Cadastre et de la Cartographie (ANCFCC), fait ressortir un ralentissement des prix et des transactions dans le secteur immobilier.
En effet, durant le dernier trimestre de 2022, l'Indice des Prix des Actifs Immobiliers (IPAI) a baissé de 0,7% par rapport au trimestre précédent. Cette diminution est causée par la dépréciation des prix du résidentiel de 0,8% et des terrains de 0,7% ainsi qu'une stagnation des prix des biens à usage professionnel.
La même source affirme que le volume des transactions dans le secteur a connu une baisse de 4,8%. Dans le détail, les ventes ont connu un déclin atteignant 5,5% pour le résidentiel, 1,3% pour les terrains et 6,1% pour les biens à usage professionnel.
Par rapport au 4e trimestre de 2021, l'IPAI s'est apprécié de 0,3%. Les données publiées notent une hausse respective de 1,2% et 0,5% au niveau des prix des terrains et ceux des biens à usage professionnel. En revanche, les prix des biens relevant du résidentiel ont décru de 0,1%. Quant au nombre des transactions, il a enregistré une chute de 5,2%, avec une réduction respective du nombre des transactions en résidentiel, foncier et professionnel à hauteur de 3,5%, 5,1%, 16,2%.
Selon BAM, la régression constatée au niveau du secteur résidentiel révèle la baisse des prix des appartements de 0,7%, des prix des maisons de 1,5%, et des prix des villas de 2,2%. En parallèle, les transactions se sont affaiblies du fait du recul dans le volume des ventes des appartements de 5,3%, des maisons de 9,8% et des villas de 2,9%.
La Banque Centrale souligne par ailleurs l'absence de progrès des prix aussi bien pour les locaux commerciaux que pour les bureaux au niveau de l'immobilier consacré à des fins professionnelles. La décroissance du volume des transactions pour les locaux commerciaux de 4,9% et pour les bureaux de 12,4% explique la baisse des ventes susmentionnée.
Dans la ville de Casablanca, les prix des terrains ont chuté de 2,6%. La capitale économique du pays a connu également des baisses de l'ordre de 0,1% et 0,5% respectives dans le résidentiel et les biens à usage professionnel, donnant au total une croissance de l'IPAI de 0,2% pour la ville. Cependant, les ventes ont progressé de 0,7% et ont été marquées par la diminution des transactions des biens résidentiels de 2,9% et une hausse des transactions des terrains et des actifs à usage professionnel de 17,9% et 5,4%.
Quant à Rabat, l'indice a augmenté de 0,7%, et les transactions effectuées dans le secteur ont augmenté de 10% par rapport au dernier trimestre. Néanmoins, les villes de Kénitra et de Fès ont vu leurs transactions en immobilier décroître respectivement de 18,1% et 15%. De même, la ville d'El Jadida a encaissé la plus grande baisse de l'indice et qui a atteint 3,4%.