Le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) a présenté les conclusions de sa dernière étude sur la désinformation et les fakes news , dont 93% de Marocains sont victimes. Détails. Le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) a organisé, ce mercredi 15 février, une rencontre autour de la désinformation et les fake news, placée sous le thème «Fake news : de la désinformation à l'accès à une information avérée et disponible». En présence d'un panel d'intervenants, dont l'ambassadrice de la Jordanie au Maroc Jumana Ghneimat, le président du CESE, Ahmed Reda Chami, a lancé la rencontre par une allocution dans laquelle il a précisé que la thématique choisie occupe une grande importance au sein de son département, ainsi qu'auprès de la société marocaine. «Ce débat s'inscrit également dans le cadre de la favorisation par le CESE des débats institutionnels et sociétaux avec pour objectif d'en tirer des recommandations concrètes», a affirmé Chami. Le responsable a mis en évidence l'accès à l'information qui, dans un contexte de démocratisation, devient de plus en plus facile, fluide et à portée de tout le monde. A ce stade, la désinformation et les fake news se propagent à une cadence inédite, sous forme d'articles de presse, d'images et même de chiffres, a-t-il alerté. «Propager les fausses informations a pour objectif d'induire en erreur l'opinion publique, avec pour objectif d'en tirer profit. Ce phénomène se répercute sur plusieurs volets, notamment celui des droits de l'Homme, l'économie, et également le volet politique du pays, en générant ainsi des conséquences indésirables», a synthétisé Chami. A ce titre, il a annoncé que son département a organisé un sondage en ligne à travers la plateforme digitale participative «Ouchariko», par laquelle le CESE a pu générer 75.372 interactions des citoyens, dont 626 réponses pour le sondage. Ainsi, 93% des répondants ont affirmé avoir reçu des fausses informations et nouvelles et 51% de la totalité des participants ont indiqué avoir participé inconsciemment à la propagation de fakes news, en les partageant avec leurs proches et amis, d'après Ahmed Reda Chami. Cependant, plus de 30% des sondés ont précisé que les informations officielles et vérifiées demeurent toutefois difficiles à obtenir et très souvent incomplètes et opaques. Il a en outre souligné que les sondés sont quasi unanimes à croire que les intentions des propagateurs des fausses informations sont liées aux retombées financières que l'on peut générer des fake news, et décrocher ce qui est connu sous l'appellation de «Buzz», ainsi qu'influencer injustement ses interlocuteurs.