Le commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord (Norad) a annoncé, mardi soir, que deux avions de chasse américains ont intercepté quatre avions russes près de l'Alaska. Dans son communiqué, il écrit que cette interception «de routine» d'appareils russes, notamment des modèles de bombardier lourd Tu-95 et de chasseur Su-35, a eu lieu lundi. La même source affirme que cette présence «n'était pas considérée comme une menace». Il s'agit d'une opération consistant à escorter un avion potentiellement rival jugé trop proche d'un espace aérien, ou l'ayant pénétré. La Norad a ajouté que «les avions russes sont restés dans l'espace aérien international et n'ont pas pénétré dans l'espace aérien souverain américain ou canadien», précisant qu'une telle activité russe «arrivait régulièrement et n'était pas considérée comme une menace, ni comme une activité provocatrice». Si cette interception était une opération de routine, les avions de combat stationnés en Amérique du Nord ont eu l'occasion en février d'effectuer de véritables actions offensives aériennes en abattant plusieurs «ballons espions». Dans un rapport, publié en janvier, les renseignements américains révélaient que «les phénomènes aériens non identifiés continuent à représenter un risque pour la sécurité aérienne et présentent une potentielle menace de récolte d'informations». Le Pentagone a fait savoir qu'il y a eu au moins quatre autres cas de ballon chinois similaires depuis 2017.