A l'heure où les cafés de « Chicha » rechignent à se mettre en conformité avec la loi à Salé, comme dans d'autres villes du Royaume, le ministre de l'Intérieur reprend son combat permanent contre les espaces dédiés à la consommation de cette substance, particulièrement ceux qui se livrent à cette activité sans autorisation. Finis les jours de l'anarchie et du laisser-aller au sein des cafés de narguilé ou de la Chicha, les autorités compétentes de Salé veulent assainir ces milieux récalcitrants dans la ville en bannissant les espaces dédiés au narguilé sans licence. Une campagne d'assainissement a démarré, depuis quelques jours à Salé, pour interdire la mise à disposition de cette substance aux clients sans licence. L'objectif étant de veiller à la protection de la santé des citoyens, notamment les mineurs et de maintenir l'ordre et la sécurité publique. D'ailleurs, en réponse à une question d'un parlementaire à ce propos, le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit avait annoncé que les autorités locales de Salé, assistées par le personnel de la sécurité régionale et les forces auxiliaires, effectuent des visites régulières de terrain et procèdent aux inspections nécessaires, notamment dans les cafés ayant fait objet de plaintes de la part des habitants. A ce propos, le ministre de tutelle a indiqué que les autorités compétentes procèdent, lors de cette campagne à grande échelle, à la saisie des bouteilles de Chicha et d'autres fournitures, en établissant un rapport de saisie de marchandises illicites conformément à la loi. Les autorités régionales édictent, à ce propos, des décisions de fermeture temporaire pour une durée de 30 jours contre les cafés pris en infraction. D'ailleurs, bravant la procédure qui conditionne cet usage à la possession d'une licence d'exploitation préalable, rien que lors de ces derniers jours, une multitude de cafés situés sur les boulevards Lalla Meryam et Lalla Amina, dans l'arrondissement Al Mazraa à Tabriquet, avaient été pris en flagrant délit, ce qui leur a valu la fermeture de la part des autorités publiques. Les cafés du quartier de Bettana ne sont pas épargnés non plus par cette campagne. Selon les données fournies par le département de tutelle, la justice avait décidé un mois de détention à l'encontre de deux individus qui ont été interceptés dans des cafés du quartier en train de fournir de la « Chicha ». De plus, dans le quartier de Mazraa à Salé, les autorités avaient également fait une inspection dans un café à deux reprises, ce qui avait entraîné la saisie de 23 bouteilles de « Chicha ». Les procédures d'usage ont été engagées par les services compétents concernant les suites judiciaires de cette affaire. Sans être officiellement interdite dans les cafés et lieux publics, la Chicha n'y est pas non plus tout à fait autorisée, d'autant plus que la loi interdit l'usage ou la vente de tabac brut et manufacturé, y compris le « moassel » sans licence. Devenues une sorte de rituel annuel, les campagnes d'assainissement sont lancées par les autorités régionales et locales compétentes afin de bannir la Chicha de l'espace public. Casablanca fait la chasse aux cafés de Chicha La campagne de lutte contre les espaces dédiés à la consommation du narguilé ou de la « Chicha » n'est pas propre à la ville de Salé. A Casablanca, les autorités locales sont d'ores et déjà à pied d'œuvre pour faire la traque aux cafés de Chicha qui ne disposent d'aucune autorisation. Des vidéos ont fait le tour de la Toile montrant des agents des forces de l'ordre faisant une décente dans des cafés à Chicha de la bande côtière de Ain Diab, le soir du vendredi 10 février. Selon les informations communiquées par des témoins, un café ayant enseigne dans le même lieu avait fait l'objet d'une décision de fermeture pour une durée de deux mois pour les mêmes motifs.