Les cafés à Chicha sont souvent la cible d'opérations menées par la police, l'objectif étant de réduire la débauche et la criminalité qui gravitent autour de la consommation de la Chicha et des drogues. Dans la même optique, les autorités locales représentées par le Pachalek et les caïds des six arrondissements de la ville d'El Jadida sont entrées, conformément à une décision gubernatioale, en dance. Et pendant un mois, une guerre sans merci a été déclarée aux cafés servant la Chicha à leurs clients. Le lot de ces opérations coup de poing menées dans la majorité des cafés et autres lieux publics suspects, fait état de la saisie de plusieurs milliers de bouteilles de «Narguilé». En début de semaine et devant une commission provinciale élargie, plus de 3000 bouteilles de Chicha ont été détruites à la fourrière municipale située à la zone industrielle d'El Jadida. Au boulevard Mohammed VI, un café a été sanctionné de fermeture après avoir concédé trois avertissements. Il encourt la fermeture définitive en cas de récidive. Rappelons qu'une proposition de loi portant interdiction de la consommation et de la vente du Narguilé dans les lieux publics avait été déposée le 14 mai 2008 à la Chambre des représentants. Par ailleurs et malgré plusieurs campagnes de sensibilisation, afin d'informer les accrocs sur les effets néfastes de la cigarette sur la santé, les intervenants ont commencé à mettre de la lumière sur les répercussions de la consommation de la chicha dont les risques restent sous-estimés, voire méconnus par les fumeurs. Bien plus dangereuse que la cigarette, la chicha contient des milliers de produits toxiques. Aussi, la combustion douce du tabac du narguilé (qui dure 60 minutes contre 5 min pour une cigarette) génère plus de monoxyde de carbone et de goudron. Une chicha fumée équivaut à la consommation de 20 à 30 cigarettes. En plus des diverses maladies respiratoires engendrées par le tabagisme en général, la Chicha a la particularité d'être fumée en groupe. Une convivialité jugée sale car le passage de l'embout d'une personne à une autre favorise la transmission de plusieurs maladies dont l'herpès, la tuberculose et l'hépatite. Le prix de la Chicha reste tributaire de l'emplacement du café où il est servi. Dans les cafés des quartiers défavorisés, son coût varie entre 20 et 30 DH. Dans d'autres plus huppés il peut dépasser 50 DH