Parmi les phénomènes qui prennent de l'ampleur durant le mois sacré de Ramadan il y a celui de la mendicité. Dune part les musulmans paraissent plus enclins à l'aumône pendant cette trentaine de jours, d'un autre côté le nombre des mendiants semble étrangement triplé, quadruplé voire même quintuplé sinon plus. Ils sont partout. Itinérants entre marchés et souks, fixés dans des coins de rues, alignés le long d'un muret de cimetière ou vagabondant dans les artères de la ville. Homme, femme, jeune ou vieillard, chacun va de son « argument » pour apitoyer les mouminines. Qui expose son handicap ou le moignon d'un membre estropié ou amputé. Qui d'autre utilise des enfants en bas âge. Il y a ceux et celles qui utilisent leurs chaises roulantes et béquilles pour attirer l'attention des âmes charitables comme il y a ceux et celles qui brandissent des boîtes vides de médicaments comme quoi ils ne font la manche que pour se soigner. Et puis il y a cette nouvelle catégorie de mendiants qui nous vient du subsahara et qui a assimilé de manière rapide le lexique marocain de la mendicité. Ramadan Karim !!!