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Perspectives macroéconomiques : Croissance, inflation, déficit commercial... Les prévisions de CDG Capital Insight pour 2023
Publié dans L'opinion le 14 - 01 - 2023

Le resserrement de la politique monétaire, entamé en 3ème trimestre 2022, devrait réduire la vitesse de croissance de la masse monétaire et de sa liquidité, prévoit CDG Capital Insight.
Après un fort ralentissement de la croissance économique en 2022 à 1,1%, l'année 2023 devrait connaître une légère reprise autour de 3%, prévoit CDG Capital Insight. Dans une nouvelle publication intitulée : «Perspectives économiques et taux 2023 : une reprise entourée d'in[1]certitudes », cette banque d'affaires indique que cette légère reprise prévue recouvre un redressement de la croissance agricole, de -15% à +7%, sur la base de l'hypothèse d'un bon déroulement de la saison agricole avec une production céréalière au niveau de la moyenne décennale, soit 75 millions de quintaux. Elle recouvre aussi un ralentissement de la composante non agricole de 3,4% à 2,4%, en liaison avec la régression prévue de la demande étrangère, le rétrécissement des conditions de financement et le renchérissement des coûts de production.

CDG Capital Insight note, par ailleurs, que les contreparties de la croissance devraient connaître une évolution mitigée en 2023 avec :

- Une légère reprise de 2,4% de la demande des ménages après la forte régression enregistrée en 2023, en liaison principalement avec la hausse prévue des revenus agricoles et l'amélioration des conditions du marché de l'emploi ;
- Une relance des investissements de 4,9%, compte tenu de la forte volonté de l'Etat de promouvoir les investissements à travers une enveloppe historiquement élevée de 300 milliards de dirhams ;
- Une baisse de la demande étrangère adressée à notre économie en liaison avec la dégradation de la conjoncture chez les partenaires.

Erosion des marges de bénéfices des industries manufacturières et du BTP

Quoiqu'il en soit, CDG Capital Insight estime que trois facteurs pèsent sur la croissance économique en 2023, en l'occurrence : le risque d'un mauvais déroulement de la saison agricole 2022/2023; l'envolée des prix des matières premières et énergétiques, sous l'effet des conflits géopolitiques, et la durabilité de l'inflation et son impact destructif sur le pouvoir d'achat des ménages.

Du côté de la création de richesse, CDG Capital Insight souligne que les indicateurs peu rassurants sur les perspectives de la saison agricole 2022/2023 pourront produire des impacts très défavorables sur la valeur ajoutée du secteur primaire, la balance commerciale, l'inflation et la charge de la compensation.

La banque d'affaires énumère, à ce propos, l'érosion des marges de bénéfices dans le secteur secondaire, particulièrement pour les industries manufacturières et le BTP compte tenu du renchérissement des prix des matières premières et des demi-produits et de la baisse de la demande.

Elle indique, en outre, que certaines branches du secteur tertiaire, notamment le transport et le tourisme, pourraient être impactées par la mauvaise conjoncture à l'international. Du côté de la demande, la banque d'affaires note que la demande des ménages pourrait subir quatre facteurs de ralentissement : l'érosion du pouvoir d'achat des ménages à cause de l'inflation enregistrée en 2022, les faibles revenus des ménages ruraux, le redressement graduel du taux de chômage après le dérapage à la hausse généré par la crise covid19, et l'affaiblissement des transferts des MRE compte tenu de la mauvaise conjoncture à l'international.

Le resserrement de la politique monétaire devrait réduire la vitesse de croissance de l'agrégat M3

CDG Capital Insight fait remarquer, d'autre part, que la masse monétaire en circulation, désignée par l'agrégat M3, a fortement augmenté au cours de l'année 2020 avec un quasi doublement de son rythme de croissance, lequel est passé à 8% contre seulement 5%, enregistré au cours des cinq dernières années d'avant la crise. En pourcentage du PIB, poursuit la même source, le niveau de la masse monétaire est passé de 119% en 2019 à 136% en 2020 avant de reculer à 130% en 2022 et 128%, prévu à en 2023 suite à une forte reprise de la croissance nominale.

Toujours selon CDG Capital Insight, le resserrement de la politique monétaire, entamé au 3ème trimestre 2022, à travers la hausse du taux directeur, devrait réduire la vitesse de croissance de la masse monétaire et de sa liquidité à travers : la baisse de la vitesse de circulation de la monnaie et la hausse des taux d'épargne bancaire. La même source ajoute qu'après une longue période baissière, les taux créditeurs bancaires renouent avec la hausse, sous l'e‐et conjugué de l'augmentation du taux directeur et de la baisse des placements à terme. « En e‐et, le contexte de taux baissier a fortement impacté la structure de la masse monétaire en circulation avec, d'un côté, un accroissement important de la circulation fiduciaire et des dépôts à vue, contre un recul des dépôts à terme et un ralentissement de l'encours des comptes sur carnet », peut-on lire dans la publication de la banque.

Le resserrement de la politique monétaire et la concurrence devraient inscrire les taux créditeurs sur un trend haussier, générant ainsi un recul de la partie liquide de la masse monétaire, conclut-elle.

L'inflation devrait baisser

Autre élément scruté par CDG Capital Insight: l'année 2023 devrait connaître, après le fort rebond de l'inflation en 2022 avec un niveau estimé autour de 6,6%, une baisse mais à des seuils largement supérieurs à la limite théorique de 2%.

La même source tient à préciser, à cet égard, que le choc inflationniste enregistré en 2022 découle principalement de quatre sources : une inflation importée imputable particulièrement aux biens de consommation, une inflation par les coûts, une inflation d'offre sur l'alimentation frais, en rapport avec la sécheresse et le faible taux de remplissage des barrages, et une inflation monétaire compte tenu de la forte hausse de la masse monétaire et de la baisse du coût de financement.

Le déficit commercial serait allégé

Dans un autre volet, CDG Capital Insight anticipe un léger apaisement du déficit commercial en 2023, et ce, après un pic historique une année auparavant. Il devrait ainsi baisser d'environ 30 milliards de dirhams, à 260 milliards de dirhams. De même, le déficit du compte courant devrait s'amortir de 1 % du PIB. La même source prévoit aussi une hausse des avoirs o­fficiels de réserves en 2023, qui se sont légèrement améliorés en 2022 grâce au solde des opérations financières, notamment les prêts bilatéraux.

Selon les prévisions de Bank Al-Maghrib pour les années 2023 et 2024, il est attendu que « sous les hypothèses d'entrées de dons de 2 milliards de dirhams annuellement et de financements extérieurs du Trésor à hauteur de 39 milliards de dirhams, les avoirs o­fficiels de réserve devraient augmenter d'environ 21 MrdDH pour s'établir à 362,9 prévus à fin 2023 », est-il souligné.

Dans ce cadre, la même source souligne que le taux de couverture en mois d'importations devrait s'améliorer pour passer de 5,6 (estimations pour 2022) à 5,9 pour n 2023. Citant les dernières prévisions de Bank Al-Maghrib, CDG Capital Insight anticipe également une légère atténuation du déficit de liquidités en 2023 pour atteindre -88 MrdDH à la fin de l'année, et ce, en résultat de la hausse des réserves de change de 21 MrdDH, et de la poursuite de la hausse atténuée de la circulation fiduciaire d'environ + 20 MrdDH/an.
A. CHANNAJE
Probable recours du Maroc à la LCM du FMI

La Loi de Finances 2023 est basée sur des prévisions de recettes optimistes avec des exigences importantes de dépenses. Ainsi, le budget table sur une forte hausse prévue des recettes fiscales, un important accroissement des recettes non fiscales, expliqué à 95% par la hausse des «produits de monopoles, d'exploitation et des participations nancières de l'Etat », une forte hausse de l'ensemble des dépenses, particulièrement les charges de fonctionnement et communes, notamment la compensation, +9,6 MrdDH à 26,6 MrdDH, une forte augmentation des investissements de 22%, et une hausse du déficit budgétaire de10 milliards de dirhams.
Le solde du budget général et l'amortissement de la dette à moyen et long termes devraient générer un besoin global de 193 MrdDH, en hausse de 28,6 MrdDH dont 11,5 MrdDH en termes de besoin. La couverture du besoin se ferait par le recours au ressources externes à hauteur de 60 MrdDH, soit 46,5% du besoin global, ce qui laisse présager le recours à la Ligne de Crédit Modulable (LCM) du FMI, compte tenu des conditions de financement potentiellement difficiles à l'international, prévoit CDG Capital Insight. Le besoin net ne devrait cependant s'accroître que de 5 MrdDH en 2023 à 64 MrdDH, est-il indiqué


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