En dépit des efforts déployés pour améliorer la qualité des soins dispensés aux malades atteints de cancer, ces derniers se plaignent toujours de la cherté, voire, dans certains cas, la non disponibilité de certains médicaments chez les pharmacies. Pour remédier à cette situation, le ministre de la Santé et de la Protection Sociale, Khalid Ait Taleb mise sur la production de génériques de médicaments originaux. Interpellé ce lundi 9 janvier à la Chambre des Représentants sur les mesures prises par le gouvernement pour alléger la situation des cancéreux au Maroc, le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Ait Taleb, a indiqué que le Maroc s'est effectivement doté d'un Plan national de prévention et de contrôle du cancer qui s'étale sur une période allant jusqu'à 2029 et visant à garantir la qualité de soins dispensés aux cancéreux. Dans ce sens, il a indiqué que son département œuvre, dans le cadre de sa stratégie visant à doter chaque région d'un hôpital universitaire public, à la mise en place de pôles écologiques régionaux. Il s'agit, selon lui, d'une action parmi d'autres envisagées pour réduire la pression sur les centres hospitaliers. Sur le sujet de la couverture médicale des patients cancéreux, le ministre a souligné que ces derniers sont inclus dans le nouveau système de couverture médicale obligatoire. La pénurie de médicaments, hantise des malades du cancer En réaction à une question sur la rupture de stocks de certains médicaments destinés au traitement des cancers de stade avancé, Khalid Ait Taleb a souligné que la disponibilité de certains médicaments est tributaire de l'offre et de la demande et des perturbations que connait le marché international. Dans ce sens, il a signalé que la stratégie de son département vise justement à maintenir le stock stratégique nécessaire mais aussi à sécuriser le stock de réserve de médicaments. Pour autant, il ne s'agit pas, selon lui, d'une solution durable à même de répondre aux besoins permanents des concernés et ce, en raison de l'impact de facteurs d'ordre international. « Cela ne veut pas dire que le Maroc sera épargné par la non disponibilité de certains médicaments. C'est une question qui dépasse la volonté de qui que ce soit en raison des prix élevés sur le marché international ou du manque de matières premières », a-t-il précisé. Il a toutefois souligné que la production de génériques de ces médicaments est en mesure d'aider le Royaume à surmonter la situation. « Nous devons travailler sur le générique du médicament original pour permettre aux malades de l'acheter à un prix abordable », ajoutant qu'un travail doit être mené avec les organismes gestionnaires pour que les génériques deviennent eux aussi remboursables. Dans le même sillage, et en réponse à une question sur la pénurie de certains médicaments comme la morphine dans les pharmacies, le ministre de la Santé et de la Protection sociale a confirmé que ce médicament est produit par deux sociétés au Maroc, « Sothema » et « Laprophan », l'une produisant des injections, l'autre des comprimés. Khaled Ait Taleb a indiqué qu'il y a un million de comprimés de morphine qui seront distribués au niveau national afin de répondre aux besoins permanents en la matière. Quant au « Moscontin 100 mg», le ministre a fait savoir qu'il est disponible dans le marché national.