Après le grand succès du Train Grande vitesse (TGV) entre Casablanca et Tanger, le Maroc veut se doter de deux nouvelles lignes qui iraient de Casablanca à Oujda en passant par Taza et de Nador vers Tanger. Cependant, ce projet ambitieux reste toujours en attente en raison du manque de financements. Interpellé, lundi, à la Chambre des Représentants lors de la séance hebdomadaire de questions orales, sur l'état d'avancement du projet visant à lier les villes de Casablanca et Oujda et Nador de Tanger des lignes de TGV, le ministre du Transport et de la Logistique, Mohamed Abdeljalil a indiqué que la mise en œuvre de ce projet structurant nécessite des fonds importants, soulignant que les solutions innovantes de financement sont en mesure d'accélérer sa réalisation. « La réalisation de ce grand projet qui fait partie intégrante du programme ambitieux de l'Office national des chemins de fer (ONCF) requiert de nouvelles solutions novatrices basées sur le partenariat public-privé avec l'implication des collectivités territoriales et toutes les parties prenantes », a-t-il souligné. Par la même occasion, le ministre a rappelé que l'Office national des chemins de fer (ONCF) dispose d'un programme ambitieux visant à relier toutes les villes marocaines par des lignes de chemin de fer. «L'office veut réaliser 3.800 km de lignes ferroviaires classiques ainsi que 1.300 km de nouvelles lignes à grande vitesse (LGV), notamment celles qui vont lier Tanger et Nador ou encore Oujda et Casablanca », a confié Abdeljalil. Ce programme a pour objectif de connecter 43 villes au réseau ferroviaire national au lieu de 23 villes actuellement, soit 87% de la population au lieu de 51%. Le ministre a de même souligné que la réalisation de ce programme qui vise à améliorer la compétitive des services logistiques dans le Royaume requiert un financement de 400 milliards de dirhams. Interpellé par la même occasion sur l'électrification de la ligne ferroviaire liant les villes de Fès et Oujda, le ministre a expliqué le retard de ce projet par son coût élevé. « C'est un projet qui s'inscrit dans le cadre du plan de l'ONCF et dont la réalisation est retardée en raison du manque de financement», ajoutant que les solutions novatrices sont en mesure de mettre en œuvre ce projet. Pour rappel, le ministre de tutelle avait déjà annoncé que l'étude préliminaire menée par l'Office national des chemins de fer (ONCF) et qui a porté sur l'électrification de la ligne Fès-Taza a estimé à 1,5 milliard de dirhams l'investissement nécessaire pour le raccordement de cette ligne au réseau national d'électricité.