Prévues début janvier, les discussions sur la réforme des retraites s'annoncent intenses. Alors que le gouvernement propose 65 ans comme âge de départ à la retraite, l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) plaide pour 63 et revendique un système unifié. Détails. Le début de l'année prochaine s'annonce intense avec le coup d'envoi des discussions sur la réforme des retraites. Dès janvier, le gouvernement et les syndicats vont commencer le dialogue sur une réforme que l'Exécutif juge nécessaire, et ce, en vue d'aboutir à un compromis en mai sur la feuille de route finale. Un compromis qui semble hors de portée pour le moment vu que les syndicats n'ont pas encore dit leur dernier mot. Pour sa part, l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) plaide pour un système unique qui comprend toutes les caisses. C'est ce qu'a fait savoir le président de l'UGTM, Naama Mayara, lors d'une journée d'étude organisée à Oujda. " Du point de vue de notre syndicat, il faut unifier toutes les caisses. C'est faisable si le secteur public et le secteur privé se mettent d'accord sur les niveaux de cotisations", a-t-il plaidé, tout en insistant sur la faisabilité de cette idée. "L'unification des régimes de retraites est bénéfique pour le secteur privé", a poursuivi M.Mayara, expliquant qu'il faut que les salariés du public et du privé aient les mêmes avantages. L'objectif, selon lui, est de rendre le régime appliqué au secteur privé plus attractif au moment où le secteur public semble saturé. Concernant l'âge de départ à la retraite qui représente l'un des enjeux majeurs de cette réforme, Mayara s'est déclaré favorable à 63 ans, soit deux ans de moins que ce que propose le gouvernement (65 ans). Cependant, Mayara est pour laisser aux salariés le choix de travailler jusqu'à 65 ans. Sur ce point, l'UGTM plaide pour que cet âge ne soit pas applicable à certaines professions. " Il est difficile qu'un enseignant ou un infirmier travaille aussi longtemps", a indiqué le patron de l'UGTM. Il convient de rappeler que l'Exécutif propose un relèvement de l'âge de départ à la retraite à 65 dans les deux secteurs (public et privé) et la hausse des cotisations avec un seuil minimum de pension fixé à hauteur de deux fois le SMIG. La ministre de l'Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, a d'ores et déjà fixé un calendrier de travail pour mener la réforme dans le cadre d'une commission composée des représentants du gouvernement, des centrales syndicales et des associations professionnelles. Il est prévu de se mettre d'accord sur les scénarios de réforme en avril prochain avant le début de l'exécution de la feuille de route un mois plus tard.