"Le favori, c'est la Belgique (...) Il faut appeler un chat un chat", assure le sélectionneur national, Walid Regragui, à la veille d'affronter les Diables Rouges au Mondial-2022, dimanche (14h00) au stade al-Thumama de Doha. Walid Regragui (sélectionneur du Maroc): "On observe les commentaires, beaucoup de gens critiquent la Belgique, mais je suis persuadé qu'ils vont monter d'un cran. Le favori c'est la Belgique, que vous le vouliez ou non. Ils ont un entraîneur fantastique (Roberto Martinez), des joueurs de niveau mondial comme (Kevin) De Bruyne, (Eden) Hazard ou (Axel) Witsel, et regardez le banc qu'ils ont avec (Michy) Batshuayi ou (Romelu) Lukaku... Et si on veut être un peu chauvin, je pense qu'on a le meilleur gardien du monde (Yassine Bounou, NDLR), mais mentalement c'est (Thibaut) Courtois. Ils ont l'expérience, depuis quatre, cinq ans, ils jouent ensemble, dans le même système, avec des +top players+, il sont demi-finalistes de la dernière Coupe du monde et toujours présents dans les grandes compétitions. A un moment donné, il faut appeler un chat un chat". Regragui: "Ce qui est sûr c'est que ce sera la fête en Belgique après le match pour une des deux communautés (rires)! J'espère que ce sera une fête pour les deux communautés en Belgique aussi, que dans le stade il y aura du spectacle en-dehors du terrain aussi, de la fraternité. Pour les binationaux (Anass Zaroury, Bilal El Khannouss, Selim Amallah et Ilias Chair), c'est quand même aussi leur pays de naissance, ils ont grandi là-bas, certains auraient pu postuler pour jouer de l'autre côté. Ils sont euphoriques, nous donnent des ondes positives. Mais peu importe l'adversaire, il ne faut pas penser que c'est un match plus particulier, même si on sait qu'au fond ça l'est. C'est notre travail au staff et à moi de les aider à ne pas y penser. Au début, je voulais ramener Bilal El Khannouss (né en Belgique, NDLR) en conférence de presse, j'ai failli faire l'erreur, mais il n'a que 18 ans". Roberto Martinez, sélectionneur de la Belgique: sur les binationaux, "ma position est claire: il faut représenter le pays pour lequel vous vous sentez le plus important. Quand on joue en sélection, il faut jouer avec son coeur. Ces jeunes veulent représenter leurs origines c'est compréhensible. Ce n'est pas une question footballistique ici, mais une question de mentalité et de coeur". Regragui: En 2018, "le premier match perdu contre l'Iran (1-0 à la dernière seconde sur un but contre son camp, NDLR) avait laissé des traces, je l'ai ressenti auprès du groupe. Les échos qu'on avait en off c'était que certains pensaient être déjà éliminés, certains avaient baissé les bras. L'envie de ne pas perdre était importante auprès des joueurs (contre la Croatie, NDLR), aujourd'hui on a un point, ça va nous libérer pour qu'on puisse être mentalement peu plus fort". Martinez: "Médicalement, Romelu n'est en principe disponible que pour le troisième match (jeudi face à la Croatie, NDLR), mais il est en avance. Il s'est déjà entraîné deux fois avec le groupe, nous verrons comment cela se passera aujourd'hui (samedi, NDLR). A 100%, il ne sera pas dans le onze de départ, je ne sais pas encore s'il sera sur la feuille de match". Martinez: "C'est une équipe organisée, équilibrée, structurée, notamment au niveau du bloc médian. Je pense aussi que le sélectionneur transmet beaucoup à ses joueurs: ils croient en leurs forces, mais nous aussi nous croyons en nos forces".