La moitié des zones industrielles n'échappent pas à des pratiques de spéculation et de manipulation. Le ministre de tutelle, Ryad Mezzour, compte sur le projet de loi 102.21 pour en finir avec ces agissements préjudiciables. L'implémentation de projets industriels dans les zones qui leur sont réservées a été au coeur de la séance hebdomadaire des questions orales, lundi 14 novembre au Parlement. En réponse à une question sur la généralisation de quartiers industriels typiques, le ministre de l'Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a fait le point sur les efforts fournis par son département dans ce sens. « Nous avons un programme pour généraliser les zones industrielles sur toutes les régions, suivant les besoins et les critères retenus, afin que chaque province soit dotée d'un quartier industriel grâce auquel elle pourra attirer des investissements ou améliorer son offre industrielle», a affirmé Mezzour. Et de préciser que dans cette optique, des conventions ont été signées pour créer 22 zones industrielles dans 8 régions sur une superficie totale de 1.400 hectares ». Dans le même cadre, le ministre a été interpellé sur les opérations de spéculation et de manipulation visant les zones industrielles. A ce titre, le ministre a noté que la moitié des zones industrielles sont aujourd'hui l'objet de ce genre d'opérations. « Le projet de loi 102.21 relatif aux zones industrielles a justement pour objectif de mettre fin à ces pratiques», a répondu catégoriquement le ministre de l'Industrie, faisant remarquer que «celui qui vient pour faire de la spéculation en acquérant le terrain à 90 dirhams le mètre carré pour compter le vendre à 4.000 dirhams le mètre carré, c'est son affaire, et nous n'allons pas viabiliser son terrain». Notons que ledit projet de loi est actuellement engagé dans le circuit législatif. Une commission parlementaire chargée des secteurs productifs à la Chambre des Représentants a décidé de créer une sous-commission chargée de statuer sur les amendements du projet de loi, soumis par les groupes parlementaires en perspective de passer au stade de la finalisation. Au niveau des critères appliqués pour subventionner les zones industrielles, Mezzour a expliqué que : «L'initiative de créer une zone industrielle doit émaner de la collectivité territoriale. Il y a ensuite la dimension de la justice spatiale. Le tout en prenant en considération évidemment la disponibilité du foncier et le financement ». Et d'ajouter que son département intervient conformément au budget alloué pour relancer les anciennes zones industrielles. Le projet de loi prévoit de doter ces dernières de syndics, a-t-il précisé.