Il est une fédération, celles des sports Equestres qui est un modèle de gestion et de réalisations. Quand on écrit cela, on entend déjà certains s'écrier, « ouais, en voilà encore un qui passe de la pommade à S.A.R la Princesse Lalla Amina et qui pare de toutes les vertus l'action équestre au Maroc ». Et puis, il y a ceux qui vous diront : « Qu'est ce que c'est que cette semaine du cheval qui maintenant dure un mois ? ». On peut répondre à cela de manière posée, convaincante, et sans avoir besoin d'être le plus zélé des courtisans. D'abord cette semaine qui s'étale sur un mois, c'est la preuve évidente du succès de cette manifestation, et les puristes qui s'en tiennent au jour et à l'heure près, devraient savoir que cette appellation « Semaine du Cheval » est devenu un label, comme il existe des appellations contrôlées dont on ne peut plus changer l'intitulé. En 24 ans, la « Semaine du Cheval » a suscité tant d'engouement et créé tant d'événements annexes qu'elle est aujourd'hui arrivée à maturité pour le plus grand plaisir de son large public. C'est un spectacle proposé gratuitement dans un environnement extrêmement agréable, et où le simple citoyen, comme le spécialiste du cheval, se côtoient en un même endroit. S.A.R la Princesse Lalla Amina par sa présence permanente, son souci du détail, son sens de l'organisation a propulsé sa fédération, parmi les toutes premières fédérations sportives. Bien sûr encore, l'on dira, « eh oui, quand on est princesse, tout est plus facile ». Eh non, messieurs, dames, il ne suffit pas d'être prince ou princesse, encre faut-il savoir bien diriger, et faire les bons choix. La Fédération Royale Marocaine des Sports Equestres dispose d'un bureau à la compétence reconnue. Allez y n'importe quand, demandez n'importe quel renseignement, n'importe quelle information et vous saurez tout sur tout. Tous les membres fédéraux sont de vrais techniciens des sports équestres qui connaissent sur le bout des doigts toutes les disciplines et compétitions du cheval. Et comme l'exemple vient d'en haut, l'effet performance a boosté les clubs à travers tout le Maroc. La fédération a insufflé un souci de la perfection qui a créé une émulation remarquable et productive au sein de toute la grande famille des cavalières et cavaliers marocains. Il suffit de constater la réussite de la « Tbourida » qui cette année coïncidera avec la célébration de la 10ème édition du Trophée Hassan II des Arts Equestres Traditionnels. Les quelques 1000 cavaliers et chevaux inscrits dans cette épreuve qui commencera cet après-midi suffiraient à prouver l'ampleur de l'événement, mais il y a plus. Cette manifestation unique au Monde, a contribué à redonner aux Arts Equestres Traditionnels, leur vraie dimension. Celle d'un art noble et qui exige travail, rigueur et maîtrise. L'habit, la selle, les étriers, les fusils, le baroud, tout cela nécessite art et savoir faire, et tout cela allait disparaître, ou pire se fondre dans un tourisme de mauvais aloi. On commençait à voir, de ci de là, dans les moussems, des chevaux «parés » de feux rouges de motocyclettes. Rien de tout cela n'est plus permis. Si le cheval est la plus noble conquête de l'homme, Lalla Amina a eu le mérite d'assurer avec noblesse et distinction, la conduite de la fédération du cheval. Rendez-vous en compte dès aujourd'hui à Dar Es Salem et cela jusqu'au 26 juillet 2009. Et tout cela dans un cadre exceptionnel. Et puis, entre nous, il n'y a pas beaucoup de scènes sportives, où l'on vous recevra comme au centre de sports équestres de Dar Es Salam. Oui, c'est bien d'avoir les moyens, mais c'est encore meilleur quand on les voit et qu'on peut en profiter. Il y a 22 ans, et oui c'était en 1987, paraissait sur ces colonnes de « l'Opinion Sports » un article disant que jamais le football aux U.S.A ne serait un sport véritable, et que la FIFA aura beau accorder le Mondial 94 aux Américains en « oubliant » les Marocains jamais « le soccer » ne passionnerait les foules, ni ne serait performent au niveau mondial. Eh bien, on s'est bien gourés, et la génération 2009 du soccer américain a créé la sensation, nous faisant mentir 20 ans plus tard. Comble de consternation, tout cela a lieu en Afrique du Sud, un autre pays qui a pris « notre » place pour l'organisation de la Coupe du Monde. Plus insupportable encore, cela nous tombe sur la tête au moment où notre football est au plus bas dans ses résultats sportifs. C'est dur à avaler. Mais déjà on admet le fait, et on le souligne pour bien qu'on sache où l'on est arrivé. Les paris de la FIFA sur les U.S.A. et l'Afrique du Sud ont été gagnés. L'embêtant c'est que cela ait été fait sur le dos du Maroc. Tout cela demande revanche. En sera-t-on capables ?