Le grand maître international Victor Bologan, de nationalité moldave, a été nommé « reverse delegate » de la Fédération Royale Marocaine des Echecs (FRME) le 24 octobre dernier, après l'expiration du mandat du précédent délégué, le GMI Bachar Kouatly. Par cette décision, la Fédération Internationale des Echecs (FIDE) prolonge sa tutelle sur les échecs marocains, instaurée l'année dernière, pour une période supplémentaire de 3 mois.
En juin 2021, les instances de la FIDE avaient estimé que la FRME ne respectait pas les articles 11.c et 11.q de la charte de la FIDE.
Ces articles stipulent le respect des statuts en ce qui concerne les élections et la non-discrimination envers ses membres.
La fédération internationale avait opté alors pour la désignation d'un délégué, habilité à évaluer et transmettre à la FIDE les demandes concernant les événements FIDE (homologation des titres et des tournois) et la participation des joueurs y compris celles des équipes nationales.
Il assure aussi la liaison avec les autorités marocaines et facilitera éventuellement la solution des questions internes.
En décembre 2021, une assemblée de la FRME a été tenue mais boycottée par la majorité des clubs.
A leur avis, les conditions pour la tenue d'une telle assemblée n'étaient pas remplies et elle ne peut être organisée par M. Amazzal « président illégitime », poursuivi devant la justice pour des délits commis durant son précédent mandat et liés à l'exercice de sa fonction fédérale.
En juin 2022, un procès par le Ministère Public a été ouvert contre le président de la FRME, suite aux conclusions du Juge d'Instruction, pour les délits d'abus de confiance...
Après des reports, la prochaine audience de la Cour d'Injonction de Casablanca qui juge M. Amazzal et ses deux associés est prévue le 8 novembre 2022.
Les clubs réclament la formation d'une commission provisoire administrative prévue par la loi 30-09 relative au Sport et à l'Education Physique.
Cette commission devra se charger de l'organisation d'élections justes et transparentes.
Quelle sera la position du ministère de tutelle vis-à-vis du développement de ce dossier fédéral suite à la récente décision de la FIDE et au boycott avéré des compétitions organisées par la FRME ?
Quelle est la position du Comité National Olympique Marocain face à la reconduction de cette tutelle qui touche une des fédérations membres ?
Telles sont les deux questions capitales qui dominent les discussions au sein des clubs d'échecs, et les jeunes et très jeunes amateurs marocains, démoralisés par plus de 6 ans de gel de championnats nationaux crédibles et de compétitions internationales officielles reconnues...
En espérant une issue rapide et pertinente de la justice compétente.