Les autorités locales relevant du ministère de l'Intérieur à Casablanca ont interdit la tenue de l'assemblée générale extraordinaire de la Fédération royale marocaine des échecs (FRME), convoquée par son président sortant, Mustapha Amazzal. Dimanche, le rendez-vous devait se tenir à la salle de séminaires du complexe sportif Mohammed V à Casablanca. Alors que l'assemblée devait avoir lieu sous la supervision du département de tutelle, le Comité national olympique et les autorités locales, des sources proches ont indiqué à Yabiladi que «les autorités n'ont pas été informées formellement de la tenue de cette rencontre, décidée unilatéralement», d'où l'interdiction notifiée à la fédération. «Informé de l'interdiction de l'assemblée au lieu prévu, pour ne pas avoir officiellement notifié ce rendez-vous», le président de la fédération a transmis une correspondance aux clubs membres, consultée par Yabiladi. Datée du vendredi 12 mars, elle indique que l'assemblée se tiendrait cette fois-ci «à la salle de réunion de la Commune de Ben M'sik pour des raisons organisationnelles, vu la situation sanitaire que traverse le pays et surtout le Grand Casablanca». «Dimanche matin», selon notre source, «le report total de l'assemblée a été annoncé via WhatsApp». Maroc : La Fédération royale d'échecs embourbée dans des opérations financières suspectes Avant cette date, trois des quatre ligues régionales membres de la FRME ont appelé le ministère de tutelle à faire annuler cette rencontre, pour protester contre la non-application par le président sortant de l'article 31 de la loi 30.09 encadrant l'éducation physique et les sports, à travers «la non-tenue d'assemblées générales, l'absence de réunions du bureau, ainsi que des failles de gestion financière et administrative». FIDE : Echec et mat pour le président de la Fédération royale marocaine des échecs ? Consulté également par Yabiladi, un courrier du Médiateur indique que questionné sur la situation de la fédération, le département de la jeunesse et des sports au sein du ministère de tutelle a déclaré qu'elle faisait l'objet d'un «arbitrage sportif». Pour des membres de la FRME, cette réponse constituerait «une manière pour le ministère de dévier ses responsabilités à faire appliquer la loi, dans une tentative de se soustraire à une institution constitutionnelle».