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Conseil de Bank Al-Maghrib : CDG Capital Insight prévoit un statu quo du taux directeur à 1,5%
Publié dans L'opinion le 21 - 09 - 2022

CDG Capital Insight pense qu'il est plus probable que le Conseil de Bank Al-Maghrib au titre de l'année 2022, prévu le 27 septembre, maintienne le taux directeur inchangé au niveau de 1,5%.
Le Conseil intervient dans un contexte national et international très difficile marqué principalement par la montée en puissance de l'inflation à des niveaux historiquement élevés de 7,7% à fin juillet 2022, le fort ralentissement prévu de la croissance économique en dessous de 1% en 2022, et les réactions restrictives des Banques centrales des pays développés face aux vagues inflationnistes, souligne CDG Capital Insight dans son « Flash pré-Conseil de Bank Al-Maghrib », rendu public ce mardi 20 septembre.
« En effet, depuis le dernier Conseil de Bank Al-Maghrib, tenu en mois de juin 2022, une course de rétrécissement des politiques monétaires par les Banques centrales a été enregistrée aussi bien du côté des injections des liquidités, avec un arrêt de plusieurs programmes de rachat/refinancement, que de celui du coût de financement avec des rehaussements, parfois au-delà des anticipations, des taux directeurs », explique CDG Capital Insight.
Elle cite à cet égard l'exemple de la Banque Centrale Européenne (BCE) qui a décidé, le 8 septembre, de relever ses taux directeurs de 75 Pbs, contre une hausse attendue par le marché de 25 Pbs, et l'arrêt de son programme de rachat d'actifs à fin juillet 2022.
Pour le Maroc, CDG Capital souligne que le cadre de la politique monétaire nationale représente une particularité par rapport à la classification mondiale, notamment celle du FMI qui classe l'ensemble des pays ayant un régime de change fixe.

Avantages et inconvénients d'une éventuelle hausse du taux directeur

Dans ce cadre, la banque estime qu'une éventuelle hausse du taux directeur, qui est actuellement à 1,50%, permettra d'assouplir les conditions de financement, d'accélérer les crédits et d'améliorer la croissance économique.
A contrario, cette mesure risque, entre autres, pourrait affecter l'amélioration des taux créditeurs bancaires et des rendements obligataires.
« Par conséquent, l'adoption officielle d'un cadre de politique monétaire, avec comme cible finale explicite l'inflation nécessite une transition vers un régime de change intermédiaire ou flexible. L'exception du cas marocain résulte du faible mouvement de capitaux étrangers, ce qui impacte très modestement le taux de change du MAD, donnant ainsi, une indépendance à la politique monétaire, qui reste focalisée sur les deux principaux objectifs, en l'occurrence l'inflation à moyen terme et le soutien de la croissance économique », indique la banque.
En conséquence, poursuit la même source, les décisions de la politique monétaire de la banque centrale devraient principalement impacter l'inflation à l'horizon de 8 trimestres et idéalement s'inscrire en ligne avec les objectifs des politiques économiques du Gouvernement. Des objectifs qui visant en cette période post-crise la relance de la croissance et l'amélioration des conditions de vie des citoyens.
De même, CDG Capital Insight pense que la nature des chocs inflationnistes que subit le Maroc actuellement résulte plus d'un choc d'offre et importé plutôt qu'une hausse de la demande des ménages ou bien un rétrécissement du potentiel de production.

Creusement du déficit de la liquidité bancaire

Autre élément soulevé dans ce Flash est le creusement du déficit de liquidité bancaire en 3ème trimestre 2022 à l'image des deux trimestres précédents. Ainsi, la moyenne hebdomadaire du déficit est passée de -64,2 milliards de dirhams enregistré en février à -94,2 milliards en juillet 2022, soit une hausse de 30 milliards enregistrée en 5 mois.
Dans ces conditions, Bank Al Maghrib a augmenté l'encours de ses interventions auprès des banques, passant à une moyenne d'environ 107,6 milliards de dirhams enregistrée en mois de juillet 2022 contre 91,4 milliards et 90,8 milliards enregistrées respectivement les deux mois précédents. De même, CDG Capital Insight tient à préciser que depuis le déclenchement de la crise covid19 et afin d'éviter toute sorte de dérapage à la hausse du TMP (Taux Moyen Pondéré), la banque centrale continue à servir la totalité de la demande des banques lors des appels d'offre à 7 jours, enregistrant ainsi, des excédents par rapport au déficit de liquidité du système bancaire dont le montant a avoisiné les 13 milliards de dirhams au cours du mois d'avril 2022.
Dans ce contexte, le TMP interbancaire, représentant la cible opérationnelle de la politique monétaire, a évolué à des niveaux quasi-identiques au taux directeur (1,5%).

Inflation importée

CDG Capital Insight fait observer, par ailleurs, que l'inflation au Maroc, située à plus de 7% actuellement, découle de deux principales origines : une forte hausse des prix des matières premières et énergétiques au niveau international, et un choc d'offre sur l'alimentation frais en liaison, entre autres, avec le mauvais déroulement de la campagne agricole 2021-2022.
Par conséquent, les deux composantes de l'inflation, en l'occurrence alimentaire et non alimentaire, ont connu des hausses importantes avec des niveaux historiquement élevés de la composante alimentaire de 12% et 10,6% respectivement en juillet et juin 2022 et une évolution de 5% et 4,9% respectivement pour les produits non alimentaires.
En outre, l'inflation sous-jacente, qui exclut les prix des produits volatiles et administrés ainsi que les carburants et lubrifiants, représentant ainsi la véritable cible de la politique monétaire, a enregistré des dérapages importants à la hausse au cours des derniers mois, dépassant ainsi, le seuil de 7%, à 7,6% enregistrée à fin juillet 2022.
CDG Capital insight tient à préciser, cependant, que cette envolée de l'inflation, aussi bien globale que sous-jacente, n'émane pas d'un accroissement de la demande des ménages ou bien d'une source monétaire comme en témoigne aussi bien le niveau élevé du taux de chômage estimé à 11,2% en 1er trimestre 2022 et la faible reprise des crédits à la consommation de seulement 2,8% en glissement annuel à fin juillet-2022 contre une moyenne de 4,8% enregistrée en 2018 et 5,6% en 2017.
Perspectives favorables en 2023

Quoiqu'il en soit, la banque d'affaire souligne que des perspectives sont favorables pour l'année 2023 avec une reprise de la croissance économique sur la base d'une hypothèse de saison agricole moyenne autour de 75 millions de quintaux, et un retour de l'inflation à des niveaux largement inférieurs aux pics actuels compte tenu de l'effet de base exceptionnellement élevé.
Dans ce contexte, elle pense qu'il est plus probable que le Conseil de BAM maintienne le taux directeur inchangé au niveau de 1,5% lors de ce prochain Conseil.


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