On se rappellera longtemps de cette journée du passage à l'automne, avec des évènements majeurs, dont celui, triste qui a frappé la famille des Badou, suite à la disparition de l'épouse de l'ancien sélectionneur national et gardien de but de l'équipe nationale Zaki, Zakia mère de ses enfants et qui a été inhumée au cimetière Sidi Messaoud, à Casablanca, après la prière Addohr. Que Dieu ait son âme! Le WAC retrouve Ammouta...
Deux autres activités ont fait du 31 août une journée historique, du moins pour les mordus de football, au niveau le plus relevé, au WAC et en équipe nationale. Le Wydad a procédé à la présentation de son nouveau/ancien coach El Houcein Ammouta, qui est le premier marocain à avoir remporté la coupe la plus prisée sur le continent, la champions League. Avant que Walid Regragui ne récidive. Il éprouve, paraît-il, une faim de bons résultats jamais rassasiée. Faim de résultats de haut niveau, et il aurait signé le triplé et créé un autre exploit, si ses tireurs avaient été plus inspirés, aux tirs au but, en cette finale de la Coupe du Trône, où la RSB avait rendez-vous avec l'Histoire. On attend d'ailleurs la tenue, incessamment, de la Super Coupe, qui opposera, en match local, le détenteur de la Coupe de la CAF à celui de la C1, pour un match revanche. Mais sans Walid Regragui, hissé au rang de sélectionneur national local, le deuxième après Abdallah Blinda, en Coupe du Monde 1994, aux Etats-Unis. A l'occasion de la présentation du successeur de Vahid Halilhodzic, le président Fouzi Lekjaâ a, comme à son accoutumé, relevé le niveau de la réflexion, en contextualisant les faits, sans rien concéder à l'auto-satisfecit. Et il a raison, car les choses ne sont pas aussi simples qu'on le croit, surtout qu'en football, on soutient son équipe nationale de bout en bout. A fortiori dans une Coupe du Monde, la sixième dans notre palmarès. Et la première tenue en terre arabe, au Qatar. Sans oublier le barrage contre l'Espagne et nous serions allés au Chili, avec l'une des meilleures générations de l'après-Ben Barek, la Perle Noire, avec le gardien Labied qui nous a quittés récemment. Seuls Abdallah Malaga et Hassan Akesbi, que Dieu leur accorde longue vie, sont encore de ce monde. Beaucoup de ces joueurs ont entraîné de grandes équipes, mais aucun n'a eu l'honneur de prendre en charge l'équipe A en Coupe du Monde. ... l'équipe nationale opte pour Walid Regragui
Certes, il y a eu la participation de quelques cadres, en tant qu'adjoints, Masson et Firoud en 1962, Abdallah Settati avec Vidinic, Mehdi Faria et plus tard Nsiri avec Abdallah Blinda, successeur de Abdelkhalek Louzani. Sinon les autres Henri Michel en 1998 avec Driss Bamous en tant que DTN, mais avec un rôle subsidiaire et Hervé Renard. D'aucuns vont certainement soulever la présence pesante de Mehdi Belmejdoub, Guy Cluseau et d'autres encore, mais il faut se rendre à l'évidence que les entraîneurs étrangers sont considérés comme ayant une expérience internationale pour prendre en charge une équipe nationale. Mustapha Madih avait décliné l'offre de coacher l'équipe A et l'avait explicitement déclaré, quand on avait voulu le reconduire et l'officialiser; à la tête des Lions de l'Atlas, après des résultats positifs. Aujourd'hui, qu'on le veuille ou non, nous nous retrouvons coincés dans une sorte de statu quo ante, même si le Maroc a réussi de grandes choses et passe pour leader incontesté en Afrique. Outre notre dépendance, excessive, par rapport au cadre étranger et surtout européen, nous n'avons pas encore arrêté le cadre où évoluerait le coach modèle. Un cadre collégial, où le technique et l'administratif ne soient pas dans la confrontation mais l'union, l'action et non la réaction. Les entraîneurs ne sont d'ailleurs pas dupes et jugent les présidents en professionnels, cas de Michel Hidalgo, Henri Michel et Roger Lemerre et il n'y a jusqu'à Guy Roux, sollicité par la FRMF qui n'aient tous manifesté leur admiration pour M. Housni Benslimane, quand il était à la tête de la FRMF. Pour son savoir footballistique en tant qu'ancien gardien. Aujourd'hui, le problème traîne toujours, mais on peut considérer qu'il sera réglé avec la présence, enfin d'un DTN et du sélectionneur Walid Regragui. Avec un contrat de longue durée, jusqu'en Coupe du Monde 2026 et la participation aux CAN prévues en ces périodes. M. Lekjaâ a raison de faire confiance à un cadre marocain, mais en courant de gros risques, car Walid Regragui sera jugé sur une participation en Coupe du Monde et on réclame la qualification au deuxième tour. Et, pourquoi pas, faire mieux qu'en 1986 ! Interdire la carte blanche
Est-ce possible, sachant que ce qui est devenu "l'affaire Vahid", nous a fait perdre un temps précieux, où on aurait dû débattre de la participation, plutôt que des choix des joueurs, selon les humeurs d'un entraîneur dont l'ego est surdimenssionné, et qui a privé l'équipe nationale d'une préparation normale. Espérons que cela ne nous lèse pas outre mesure, encore qu'il faille tirer les leçons d'un échec dû aux choix de Vahid. Que ce soit au niveau de sa communication ou d'un diktat anachronique, instauré par lui, avec une incompétence manifeste sur le plan de la culture, du mental, de la pédagogie et at last but not least. L'entêtement d'un cadre-druide, qui se croit seul détenteur de la potion magique du succès. Choix de l'entraîneur et carte blanche, voilà les deux exigences qu'on devrait frapper du sceau du sacré. On dit chez nous, n'est-ce pas: "Tu respectes le ballon, il te respecte, tu lui manque de respect, il te manque de respect !".