Le patron de la compagnie Ryanair, Michael O'Leary, a annoncé la suppression des billets bradés à 10 euros, à la suite de l'envolée des cours du pétrole, notamment depuis le début la guerre en Ukraine. Les tarifs moyens des billets sur Ryanair devraient augmenter de quelque 10 euros, à environ 50 euros par trajet dans les 5 prochaines années, a fait savoir le patron de la compagnie irlandaise Ryanair. Ce qui, vu la structure tarifaire des low-cost avec de nombreux suppléments, notamment pour les bagages, pourrait faire grimper rapidement le coût total d'un voyage aller-retour à plusieurs centaines de livres et miner la demande. "Je pense qu'il n'y aura plus de billets à dix euros car les cours pétroliers sont bien plus élevés", a affirmé M. O'Leary sur les ondes de la BBC, ajoutant qu'"on ne va plus avoir ces tarifs pendant un certain nombre d'années". Fin juillet, le directeur général de l'Association internationale du transport aérien (IATA), Willie Walsh, avait indiqué que la hausse des prix du pétrole sera inévitablement répercutée sur les consommateurs. "Les vols seront plus chers pour les consommateurs, sans aucun doute", avait soutenu l'ancien patron de British Airways, expliquant que le "prix élevé du pétrole" se reflétera "dans la hausse des prix des billets". L'envolée des prix pétroliers depuis un an (+36% pour le Brent coté à Londres) pèse particulièrement lourd dans les coûts des compagnies dites "low cost" par rapport aux transporteurs traditionnels.