Mise en place d'un programme d'approvisionnement continu en eau potable pour toutes les régions du Royaume. Le chef du Gouvernement a présidé, jeudi 30 juin 2022, une réunion en visioconférence consacrée à « l'examen de la situation hydrique dans notre pays », à laquelle ont pris part Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur, Nadia Fettah Alaoui, ministre de l'Economie et des Finances, Nizar Baraka, ministre de l'Equipement et de l'Eau, Fouzi Lekjaa, ministre délégué auprès du ministre de l'Economie et des Finances, chargé du Budget, Mustapha Baitas, ministre délégué auprès du chef du gouvernement, chargé des Relations avec le parlement, Porte-parole du gouvernement, et Abderrahim El Hafidi , Directeur Général de l'Office National de l'Electricité et de l'Eau Potable. En effet, le chef de gouvernement, Aziz Akhannouch, exhorte les secteurs gouvernementaux à être proactifs et à accélérer la bonne mise en œuvre des différents programmes liés à la gestion de l'eau, et les appelle à encourager les investissements qui apporteraient des solutions durables en matière de production, de distribution et d'utilisation de l'eau, et permettraient au Maroc de surmonter la problématique de rareté de l'eau et en assurer la sécurité. Dans ce cadre, une commission composée de l'ensemble des départements concernés, sous la supervision du ministère de l'Equipement et de l'Eau, veillera à assurer le suivi de la mise en œuvre du programme gouvernemental en matière d'approvisionnement continu en eau potable dans toutes les régions du Royaume. Il convient de noter que Nizar Baraka a proposé, en mai dernier, une batterie de recommandations pour anticiper la pénurie d'eau. Dans ce sens, Baraka a fait valoir qu'une planification de développement, de distribution et de gestion de l'utilisation optimale des ressources en eau s'impose. La construction des barrages est l'une des solutions mais pas la seule. Le département de Nizar Baraka table sur le dessalement des eaux de la mer pour compenser les pertes subies à cause de la sécheresse qui peut durer des années si la situation climatique actuelle perdure. Le ministère, rappelons-le, compte construire 129 barrages, ce qui permettra de stocker jusqu'à 24 milliards de mètres cubes. Dans le même contexte, il a indiqué que certains projets d'adduction d'eau potable en milieu rural connaissent quelques écueils, notamment lorsqu'ils sont liés à des partenariats et que les actionnaires tardent à les financer, en plus des complexités de l'expropriation foncière pour cause d'utilité publique. Compte tenu du recul des niveaux des barrages et du déficit pluviométrique, le pays ne peut plus se permettre le luxe de la moindre nonchalance dans la gestion de l'eau. Les députés du groupe istiqlalien pour l'Unité et l'Egalitarisme ont, pour leur part, appelé à investir davantage dans la construction des barrages et notamment au niveau de la vallée de Tensift, dont les eaux ne sont pas assez exploitées par les communes environnantes.