«La perception du reste du monde concernant l'Afrique doit évoluer irrémédiablement. N'est-il pas le continent du 21ème siècle ?». Une question rhétorique du Souverain adressée aux participants à la Conférence de lancement du Forum africain des investisseurs souverains (ASIF) et qui interpelle sur la nécessité d'un reengineering de l'investissement en Afrique dans tous les secteurs stratégiques. Car oui, pour que les pays du continent puissent s'affirmer et prendre leur destin en main, l'optimisation de l'investissement public s'impose comme condition sine qua non, de sorte à créer des ascenseurs de croissance au profit des secteurs stratégiques. Une telle démarche est d'ores et déjà engagée par le Royaume, qui enregistre cette année l'un des taux d'investissement les plus élevés au monde, s'élevant à 30% du PIB, contre une moyenne mondiale qui ne dépasse pas 25%. Ceci émane d'une stratégie basée sur deux piliers importants, à savoir : l'amélioration de l'environnement des affaires et la mise en place d'une batterie de mesures incitatives. Sur ce dernier point, les signes avant-coureurs sont perceptibles dont on citera, et non des moindres, les règles relatives aux obligations contractuelles des marchés publics, la mise en oeuvre du principe de la préférence nationale, qui viennent s'ajouter à la simplification des procédures administratives et leur déconcentration, les facilitations d'accès au foncier et l'amélioration d'accès aux financements. Un packaging qui change le visage économique du Royaume et qui sera couronné par la très attendue Charte d'investissement qui se veut innovante, mais surtout attractive. Pour ce qui est de l'amélioration de l'environnement des affaires, la célérité est de mise, car la concurrence est rude. Pour ce faire, il faudrait commencer par l'épineux chantier de la lutte contre la corruption, laquelle coûte près de 50 milliards de dirhams par an au pays. L'environnement des affaires évolue également à travers le développement de tout le tissu économique, de la petite entreprise jusqu'aux grandes multinationales. Le développement de l'accompagnement des entreprises et le renforcement de leurs capacités productives s'imposent également pour créer un écosystème équilibré et durable. Car de l'équilibre vient la prospérité.