Intervenant ce mardi 10 mai lors de la séance mensuelle sur la politique générale à la Chambre des Conseillers, le chef du gouvernement a présenté les chiffres probants de la stratégie De l'Exécutif pour améliorer l'investissement et booster l'emploi dans une conjoncture marquée par les effets de la crise sanitaire. Lors de sa présentation devant les parlementaires de la deuxième Chambre, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a affirmé que la situation de l'emploi et de l'investissement au Maroc se présente sous de bons auspices malgré l'impact de la conjoncture économique complexe à l'échelle internationale.
Il a ainsi souligné que les indicateurs de l'emploi connaissent une nette amélioration par rapport à la période pré-pandémie, mettant en exergue la baisse du nombre de chômeurs de 68.000 personnes entre le premier trimestre 2021 et le même trimestre 2022. « Plus de 2,7 millions de salariés ont été déclarés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) pour le mois de mars 2022, contre 2,6 millions de salariés autorisés en février 2020 », a-t-il précisé.
Dans le cadre du programme Awrach, le chef du gouvernement a fait savoir que les accords signés dans 68 provinces du Royaume, permettront l'intégration à terme de 100.000 personnes. Le nombre des bénéficiaires du programme à ce jour est de 7.600, et devrait atteindre 30.000 d'ici fin 2022. Revenant sur le programme Forsa, il a souligné que plus de 130.000 candidatures ont été enregistrées à travers tout le Maroc. 74% de ces candidatures concernent des personnes qui vivent dans des petites villes et dans le monde rural.
Une bouffée d'oxygène pour l'investissement
Au niveau de l'investissement, le chef du gouvernement a mis en avant la hausse des revenus des investissements directs étrangers (IDE) qui ont atteint 4,1 milliards de dirhams à fin février 2022, soit une hausse de 8%, par rapport à la même période l'année dernière.
Il s'est également félicité du taux d'investissement public élevé au niveau national, rappelant que la Loi des Finances 2022 lui a spécifiquement alloué un budget de 245 milliards de dirhams, soit 6,5% de plus que l'année précédente. «Le Maroc enregistre l'un des taux d'investissement les plus élevés au monde, qui s'élève à 30% du produit intérieur brut, contre une moyenne mondiale qui ne dépasse pas 25%», a-t-il souligné.
Il a par ailleurs mis le point sur la volonté de donner une nouvelle impulsion à l'investissement. «Cinq réunions du Comité national des investissements ont été tenues depuis l'investiture de l'actuel gouvernement. Ce comité a approuvé plus de 46 projets d'accords et annexes pour une valeur totale de 33,3 milliards de dirhams. Ces projets d'investissement ont permis la création de plus de 14.200 emplois directs et indirects», a-t-il indiqué.
Le « Made in Morroco » Abordant la stratégie « Made in Morocco », Aziz Akhannouch a révélé que celle-ci a vu l'émergence de 918 projets d'une valeur totale d'investissement de 39,4 milliards de dirhams. Ces projets, a-t-il ajouté, fourniront 197.000 emplois directs et indirects et les industries sont au premier rang des activités ciblées : agro-alimentaire (26%), industries chimiques et semi-chimiques (19%), industries mécaniques et métallurgiques (13%) et industries textiles (12%). « La nouvelle stratégie industrielle vise à consolider la souveraineté industrielle du Maroc à l'horizon 2026 et s'appuie sur des filières et des enjeux stratégiques clés pour créer 400.000 emplois industriels à l'échelle du territoire national, sécuriser les approvisionnements et la production locale des ressources et produits de base, assurer un équilibre régional en matière de distribution de la production nationale, en soutenant l'intégration des plus grands secteurs industriels tout en plaçant le Maroc sur la carte mondiale des industries avancées et durables », a-t-il expliqué.