Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a tenu, lundi matin, une rencontre avec les chefs des partis politiques représentés au Parlement pour discuter de la situation épidémiologique que connaît le Royaume, et de certains des développements qui y sont associés, notamment la nécessité d'accélérer le rythme de l'opération de vaccination pour atteindre l'immunité collective. Cette rencontre s'est déroulée en présence du ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit et du ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Ait Taleb. Au cours de cette réunion, les différents chefs de partis politiques présents ont apprécié la récente décision du gouvernement de rouvrir les frontières aux vols à destination et en provenance du Royaume, à compter du 7 février 2022, conformément aux recommandations du Comité scientifique et technique et des évolutions de la situation épidémiologique dans notre pays et dans le monde, indique un communiqué du Département du chef du gouvernement, ajoutant qu'ils ont également exprimé leur appréciation des motifs et des contraintes sur lesquels les pouvoirs publics se sont appuyés pour prendre la décision de la fermeture, « afin de protéger notre pays et la santé de ses citoyens, malgré la prise de conscience préalable du coût économique, social et psychologique de cette décision ». Respect des mesures préventives Afin de consolider les acquis, les participants à cette rencontre ont convenu, à l'unanimité, que la décision de rouvrir l'espace aérien ne pouvait être efficace que si elle s'accompagne du plein respect de toutes les mesures de précaution et du respect de toutes les recommandations émises par les autorités publiques visant à contenir la propagation des variants du Covid-19. Au vu de l'actuelle nécessité de veiller à ce que les mesures prises soient proportionnées à l'évolution de la situation épidémiologique dans le Royaume, les participants à cette réunion se sont accordés sur la nécessité pour le gouvernement et les différents partis politiques - chacun de sa position - de continuer à jouer leur rôle d'encadrement en sensibilisant les citoyens à l'importance de la vaccination pour les catégories non vaccinées afin d'accélérer la cadence de l'opération nationale de vaccination contre le Covid-19, en la renforçant avec la prise de la troisième dose pour éviter toute complication potentielle en cas d'infection, la vaccination étant la seule solution pour atteindre l'immunité collective. Décision "audacieuse" « Cette décision audacieuse d'ouvrir les frontières nécessite une implication massive de tous les citoyens, hommes et femmes, pour compléter la vaccination avec la troisième dose afin de renforcer l'immunité collective de notre société et la fortifier pour assurer un retour à une vie normale et naturelle », relève le communiqué. Cette rencontre a également été l'occasion de saluer le lancement par SM le Roi Mohammed VI, jeudi dernier, des travaux d'une usine de production du vaccin anti-Covid-19 et d'autres vaccins, un projet structurant qui contribuera à assurer la souveraineté vaccinale du Royaume et de l'ensemble du continent africain, et fera du Maroc un pôle biotechnologique mondial, capable de pourvoir les besoins sanitaires du continent à court et long terme. Ce fut aussi l'occasion de s'arrêter sur l'importance et la sensibilité des mesures à prendre par le gouvernement sur les plans économique et social. Ont été présents à cette réunion : Mohamed Aujjar du Rassemblement National des Indépendants (RNI), Abdellatif Ouahbi, secrétaire général du Parti Authenticité et Modernité (PAM), Nizar Baraka, secrétaire général du Parti de l'Istiqlal (PI), Driss Lachgar, premier secrétaire de l'Union Socialiste des Forces Populaires (USFP), Mohand Laenser, secrétaire général du Mouvement Populaire (MP) accompagné de Mohamed Ouzzine, Mohamed Nabil Benabdallah, secrétaire général du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), Mohamed Sajid, secrétaire général de l'Union Constitutionnelle (UC), Jamaâ El Mouâtassim du Parti de la Justice et du Développement (PJD), Abdessamad Archane, secrétaire général du Mouvement Démocratique et Social (MDS), Mustapha Benali, secrétaire général du Front des Forces Démocratiques (FFD), Ahmed Sbaï du Parti Socialiste Unifié (PSU) et de Tahar Mouhouch du Congrès National Ittihadi (CNI).