A l'issue d'une réunion, tenue le 16 novembre, avec le ministre de l'Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, l'Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX) a dévoilé sa feuille de route 2021-2025, listant ses propositions pour le développement du commerce extérieur et le soutien des exportateurs. Intervenant quelques jours après la tenue de l'AGO de l'ASMEX, cette réunion a été l'occasion d'exposer la nouvelle feuille de route à l'horizon 2025 préparée par le Comité Stratégique de l'ASMEX, dans le cadre d'une approche globale et engagée au service de l'export national. « Pour réussir la relance de notre économie et contribuer à rétablir les équilibres de la balance commerciale de notre pays, nous devons agir en équipe avec le ministère et toutes les parties prenantes » a noté l'ASMEX, ajoutant qu'« ensemble nous allons défendre les intérêts du Maroc, développer les capacités des entreprises à travers le développement de marques à l'international et enfin adopter une approche chirurgicale, marché par marché et produit par produit ». La rencontre a également permis à la délégation de l'ASMEX de revenir sur les recommandations formulées dans le cadre du débat autour du Projet de Loi de Finances 2022 et qui sont axées notamment autour de l'équité fiscale et du soutien des entreprises exportatrices pour le développement de l'offre exportable à forte valeur ajoutée et l'ouverture de nouveaux marchés, notamment dans le cadre de la ZLECAF. A ce sujet, l'ASMEX a réclamé l'équité fiscale en matière d'IS entre les entreprises installées dans les Zones d'Accélération Industrielle et les entreprises exportatrices installées hors ces zones en adoptant un taux unifié de 15%. Outre cela, l'association a appelé à exonérer de la TVA des charges de promotion, de prospection, d'intermédiation et de communication réalisées à l'étranger, afin d'accompagner l'effort promotionnel des entreprises exportatrices. Parmi les autres mesures proposées figure ainsi l'instauration d'une ristourne en faveur des entreprises dont les marchés sont déficients en vue de faire face à la concurrence exacerbée et à la hausse des droits de douane sur lesdits marchés. L'ASMEX a, par ailleurs, plaidé pour faciliter l'environnement de l'export, en créant des conditions favorables aux exportations, notamment en créant un Observatoire du commerce extérieur. Ce dernier doit être financé par l'Etat pendant 3 à 5 ans dans une logique de « subvention d'équilibre ». Cette subvention aura pour but d'assurer la mise en place de l'Observatoire et sa montée en charge, elle sera complétée graduellement par la commercialisation des services. Il a été, in fine, convenu d'un commun accord de mettre en place des fonds dédiés au développement des exportations, d'instaurer un comité public-privé de pilotage des exportations et de développer une plateforme nationale pour le e-commerce destiné à l'export et conclure un contrat-programme avec l'ASMEX. Ces derniers ont aussi pour vocation d'encourager la capacité de développement des exportations en vue d'atteindre les objectifs du Nouveau Modèle de Développement et d'assurer la qualité et la pérennité de nos exportations.