Lors de l'ouverture de l'atelier interactif organisé par la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA), le 13 novembre en partenariat avec l'Association Bouregreg, la présidente de l'Autorité a souligné le rôle des médias, l'art et la culture dans la discrimination à l'égard des femmes. « La liberté d'expression et de création n'est pas une condition technique, mais plutôt le fondement de tout fait médiatique et artistique, car elle permet à l'art et à la culture en général d'être une ressource stratégique pour la transformation des sociétés », indique Latifa Akhrbach, présidente de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA), dans son discours d'ouverture de l'atelier interactif organisé par l'Autorité le 13 novembre en partenariat avec l'Association Bouregreg.
Centré sur la femme, l'atelier avait pour thème « Quelles représentations des femmes dans le cinéma et la fiction télévisuelle ? ».
En dépit des acquis positifs en matière d'œuvres artistiques et médiatiques tendant à éviter le recours à des stéréotypes reproduisant des discriminations entre hommes et femmes, reste cependant prégnante la question de la façon dont la culture et les médias font place à ces stéréotypes, allègue la présidente, soulignant que la question de promotion des droits des femmes dans la société se pose toujours.
Pour Latifa Akhrbach, «la représentation dominante à laquelle est exposée le public des productions médiatiques et fictionnelles demeure celle d'une femme soumise, victime, violentée, pleureuse, intrigante, sorcière, comploteuse, mijaurée, objectivée, obsédée des accessoires de mode, de cosmétiques et de recettes». Par contre, «rares sont les personnages et rôles féminins représentant des femmes puissantes, avant-gardistes, affirmées dans l'espace public, engagées dans les affaires publiques et occupant des positions de pouvoir et de leadership plutôt qu'uniquement reléguées à l'espace privé», a-t-elle déclaré. .
La responsable a attiré l'attention sur les contenus publiés sur les plateformes numériques et leur rôle dans la diffusion de stéréotypes et de discours discriminatoires à l'égard des femmes, en raison des algorithmes qui promeuvent des contenus sensationnels, violents et sexuels dans une logique de profit.
S'agissant de la contribution de la HACA à la promotion d'une culture de l'égalité et de la parité, Akharbach a cité deux principes : «assurer le libre exercice de la communication audiovisuelle et veiller à ce que tous les contenus médiatiques audiovisuels, œuvres de fiction comprises, respectent les principes des droits humains et des valeurs démocratiques dont la lutte contre la discrimination et les stéréotypes portant atteinte à la dignité des femmes».