Le communiqué de la présidence algérienne accusant le Royaume "de terrorisme" a suscité l'inquiétude d'eurodéputés qui craignent un embrasement au Sud de la Méditerranée. La crise entre le Maroc et l'Algérie s'invite au Parlement européen. Suite au communiqué de la présidence algérienne qui accuse le Royaume d'avoir bombardé deux camions dans la partie du Sahara marocain en dehors du mur de défense, l'eurodéputé espagnol José Ramon Bauza Diaz du groupe Renew Europe (centre droit) a interpellé dans une question écrite Josep Borell, le haut représentant de l'Union pour les Affaires étrangères et la Sécurité.
« Quelles sont les mesures adoptées ou que compte adopter le Haut Représentant et le Service d'action extérieure pour éviter une escalade du conflit entre le Maroc et l'Algérie ? » Et « quelles mesures ont été prises ou sont programmées pour protéger la sécurité et les intérêts européens face à la possibilité d'un début d'hostilité dans le Maghreb ? », telles sont les questions écrites qui ont été adressés à Josep Borell. D'ailleurs, l'eurodéputé espagnol a dans son préambule évoqué ses craintes concernant le déclenchement d'un conflit armé entre le Maroc et l'Algérie.
« Si la tension débouchait sur un conflit ouvert, les risques pour l'Espagne et l'ensemble de l'Union européenne seraient extrêmement graves, depuis une intensification des flux migratoires et de l'insécurité au Sahel, jusqu'à une menace directe de l'approvisionnement en énergie, sur les routes maritimes et aériennes qui traversent la méditerranée occidentale, sans oublier dans le cas d'un hypothétique scénario de conflit la menace que cela représenterait pour les villes de Sebta et Melilia », a avancé, l'eurodéputé José Ramon Bauza Diaz.