Le but étant de contribuer à l'effort national visant l'endiguement de la circulation du virus en vue d'atteindre l'immunité collective, plusieurs médecins et professionnels de Santé ont adhéré, mardi à Casablanca, à l'opération d'injection de la 3ème dose du vaccin anti-Covid. Cette opération s'est déroulée au centre de vaccination du Complexe Culturel Sidi Belyout, avec la participation des membres du Comité technique et scientifique de vaccination anti-Covid, qui ont été présents pour soutenir la campagne nationale de vaccination. L'opération d'injection de la 3ème dose fait suite aux recommandations formulées par le Comité le 28 septembre, sur la base d'une série de recommandations scientifiques et de la situation épidémiologique actuelle, a déclaré à cette occasion le Pr. Moulay Saïd Afif, membre du Comité technique et scientifique de la vaccination, soulignant que cette opération concerne notamment dans une première étape les personnes âgées, les personnes atteintes de maladies chroniques et les personnes en première ligne dans la lutte contre le virus. « Notre pays a reçu, la veille, 1,273 million de doses du vaccin Sinopharm et nous recevrons également dix millions de doses le 10 octobre », annonce-t-il, rappelant le lancement par Sa Majesté le Roi, le 5 juillet, du projet marocain de fabrication et de mise en seringue du vaccin anti-Covid-19. Ce projet conduit à l'initiation, à court terme, de la production de 5 millions de doses de vaccins anti-Covid-19 par mois. L'opération d'injection de la 3ème dose du vaccin anti-Covid concerne dans une première étape les personnes ayant reçu les deux premières doses depuis au moins 6 mois, explique la déléguée du ministère de la Santé à Casablanca, Sana Al-Jaoui, rappelant qu'il faut respecter les orientations des autorités sanitaires et se conformer aux mesures de prévention avant et après la vaccination. Protéger nos infrastructures vitales pour assurer notre résilience Le risque pour les médecins et les infirmières est devenu évident. De même, pour éviter la formation de clusters dans les hôpitaux, les écoles, les commissariats, les casernes ainsi que tous les services publics en vue d'assurer le maintien vital des infrastructures, il faut protéger d'abord tous les travailleurs de la première ligne. Dans ce contexte, le secrétaire général du syndicat des pharmaciens de Casablanca, Hassan Zeghloul, a mis en garde contre l'exposition des pharmaciens à l'épidémie, car il est en première ligne et est en contact permanent avec les patients, soulignant la nécessité de leur bénéficier d'une troisième dose du vaccin. Ces activités sont indispensables au bien-être des individus et au bon fonctionnement de la société, et à la tête de ces secteurs arrive la santé, dont l'interruption pourrait avoir de graves conséquences sur la sécurité de la population ou la capacité de survie de la nation. Kawtar CHAAT Le burn-out des travailleurs de la Santé, un risque potentiel S'il est possible de protéger la santé physique des professionnels de la santé avec la vaccination, il n'en va pas de même pour leur santé mentale. Chez cette catégorie de travailleurs, la prévalence du syndrome d'épuisement professionnel s'élève à 83,4%, notamment chez les médecins et les infirmiers qui sont en première ligne dans la lutte contre la pandémie. C'est ce qui ressort d'une récente étude menée dans l'hôpital provincial de Settat. Dans ces conditions de travail particulièrement difficiles, le personnel de Santé est exposé à un risque majoré d'anxiété et d'épuisement. Et il ne fait aucun doute que les praticiens souffrant d'épuisement professionnel font bien plus d'erreurs que les autres, avec des conséquences qui peuvent être parfois graves.