Les attaques des autorités d'occupation israéliennes contre les journalistes palestiniens travaillant dans les territoires occupés se sont poursuivies, celles des colons aussi. C'est autour de Al Khalil, Ramallah et Naplouse... ces villes de Cisjordanie occupée qu'ont lieu la plupart des incidents anti-palestiniens. Ils sont, le plus souvent, le fait de jeunes colons et les forces de sécurité israéliennes ne réagissent pas dans la plupart des cas. Une situation qui a été récemment débattue par l'establishment sécuritaire israélien. Pour le premier semestre 2021, pas moins de 416 attaques contre des Palestiniens perpétrées par des colons ont été recensées. C'est deux fois plus que pour la même période l'année précédente et cela dépasse le nombre de cas similaires pour toute l'année 2019. Le quotidien israélien Haaretz emprunte ces chiffres à un débat mené à huis-clos par des responsables de la communauté sécuritaire israélienne. Il s'agit d'actes de vandalisme et de jet de pierre, mais aussi des attaques physiques menées directement par des colons contre des Palestiniens qui, elles aussi, ont plus que doublé en un an. Ainsi, 23 Palestiniens ont été blessés lors des agressions pendant le premier semestre de cette année, contre 8 en 2020 et 7 lors de la même période l'année précédente. Toujours selon Haaretz, cette nette augmentation des cas de violence anti-palestinienne en Cisjordanie est le résultat du laxisme des forces de l'ordre israéliennes. Muselage des médias et des journalistes Dans son rapport du mois de septembre 2021, le « Comité de soutien aux journalistes » a suivi plus de 48 violations contre les libertés des médias et des journalistes, dont 26 violations israéliennes, et d'autres par des parties et personnes inconnues. «Plus de 20 cas de violations ont également été enregistrés par des sociétés de médias sociaux, dans le cadre de la lutte contre les contenus palestiniens et de l'effacement des crimes de l'occupation contre le peuple palestinien», a-t-elle ajouté dans un communiqué. Le comité a déclaré que les attaques des forces d'occupation israéliennes et des colons contre les libertés des médias et les équipes de presse étaient réparties comme suit : 10 journalistes ont été blessés, après avoir été attaqués par les forces d'occupation, à l'aide de balles métalliques, de bombes à gaz empoisonné, de bombes assourdissantes, de poivre gaz, arrosant les eaux usées, frappant avec des bâtons et des crosses de fusil, et les insultant, crachant sur eux et menaçant de les tuer. Autres formes de persécutions des médias palestiniens, la censure de films et documentaires palestiniens par des arrêtés judiciaires, tel le report par la Cour suprême israélienne de l'audience d'appel du réalisateur Muhammad Bakri sur la décision rendue contre lui par la Cour centrale, qui a empêché la projection du film «Jenin Jenin» et la confiscation de toutes les copies en Israël. Fermeture de pages et sites Web palestiniens Par ailleurs, et selon la même source, les autorités israéliennes en coordination avec le Département des médias sociaux, ont procédé à la fermeture des pages et des sites Web palestiniens, de même qu'elles ont bloqué, supprimé et restreint de nombreux comptes de journalistes et d'institutions médiatiques. La campagne contre le contenu palestinien de Facebook comprenait « la suppression, l'interdiction, la fermeture, la désactivation et la restriction du contenu des comptes des journalistes, des sites de médias, des chaînes satellite et des stations de radio, notamment : la suppression de la page satellite « Al-Quds aujourd'hui » pour la troisième fois d'affilée, et en restreignant la page «Bethlehem 2000 Radio» et une page satellite, Odeh, le site Internet du ministère de la Justice à Gaza, et le site Internet «Al-Majd Al-Amni», en plus de fermer, interdire et restreindre les comptes des journalistes. Le front sud avec la bande de Gaza représente toujours un défi sécuritaire et militaire aggravant pour l'armée d'occupation, compte tenu du reste des défis et des menaces sur le terrain, ce qui la rend présente à la table des dirigeants politiques et militaires à Tel Aviv, aux côtés de Cisjordanie, où l'occupation craint des attaques palestiniennes malgré les récents assassinats.
Des prisonniers menacent d'escalade contre les violations de l'occupation Le mouvement des prisonniers dans les prisons d'occupation menaçait d'intensifier ses démarches contre l'autorité pénitentiaire, en raison des violations de leurs droits. Le mouvement captif a déclaré dans un communiqué que les prisonniers administratifs en grève de la faim, dont certains ont dépassé près de quatre-vingts jours et ont leur vie en danger, et tient l'occupation pour entièrement responsable de la vie des prisonniers en grève, appelant le peuple palestinien à une mobilisation large pour soutenir les prisonniers dans leur juste bataille contre la détention administrative. Le mouvement a affirmé son rejet absolu de toutes les mesures punitives et de « l'attaque barbare » de l'Autorité pénitentiaire contre les prisonniers du Jihad islamique dans toutes les prisons, soulignant la nécessité de restaurer le statut organisationnel des prisonniers du djihad d'avant l'évasion de Gilboa.