L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a officiellement recommandé, ce vendredi, un troisième traitement contre le Covid-19, les anticorps de synthèse de Regeneron, mais seulement dans certains cas bien précis. L'OMS a annoncé dans un communiqué avoir « mis à jour ses directives de soins cliniques pour inclure les médicaments casirivimab et imdevimab (produits par Regeneron) pour le traitement des cas de COVID-19 non graves qui courent le plus grand risque d'hospitalisation, ainsi qu'une recommandation conditionnelle pour les patients atteints d'une infection grave et critique, s'ils n'ont pas d'anticorps contre le COVID-19 ». Ce traitement est recommandé d'une part chez "les patients avec des formes non-sévères du Covid qui sont à haut risque d'hospitalisation", comme les personnes âgées ou celles dont le système immunitaire est affaibli (par un cancer ou après une greffe d'organe, par exemple), selon un avis des experts de l'OMS. D'autre part, le traitement est recommandé chez les patients atteints "d'une forme sévère ou critique et qui sont séronégatifs, c'est-à-dire qui n'ont pas développé leur propre réponse en anticorps" malgré l'infection. L'Organisation mondiale de la santé, tout en se félicitant de l'ajout de ce nouveau traitement à l'arsenal mondial contre le COVID-19, « exhorte la société productrice et les gouvernements à lutter contre le prix élevé et la production limitée de la combinaison d'anticorps Regeneron ». « Compte tenu du coût élevé et de la faible disponibilité de la thérapie combinée (casirivimab et imdevimab), l'OMS appelle Regeneron à baisser les prix et à la distribuer équitablement dans toutes les régions, en particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire; et à transférer la technologie pour permettre la fabrication de versions biosimilaires afin que tous les patients qui pourraient avoir besoin de ce traitement y aient accès ». En parallèle, l'OMS a également lancé un appel aux fabricants qui pourraient souhaiter soumettre des versions biosimilaires pour la pré-qualification, ce qui permettrait une montée en cadence de la production et donc une plus grande disponibilité du traitement et un accès élargi.