Au Maroc, les droits d'importation sur le blé tendre à l'import seraient supprimés dès le 1er novembre prochain. Objectif : assurer un approvisionnement régulier sur le marché national. Le Maroc envisage de supprimer les droits d'importation sur le blé tendre à l'import à partir du 1er novembre, ont souligné des négociants, lundi 13 septembre, à l'agence de presse Reuters. Selon eux, le but escompté de cette mesure est « d'assurer un approvisionnement régulier sur le marché national et la stabilité des prix dans un contexte de prix élevés sur les marchés internationaux ». L'information n'a encore été ni confirmée ni démentie par les canaux officiels et les responsables du ministère de l'Agriculture sont injoignables pour la commenter, indique Reuters. Faut-il rappeler que c'est depuis le 15 mai 2021 que les droits de douane à l'importation du blé tendre sont relevés à 135% pour assurer l'approvisionnement du marché suite à la flambée des prix au niveau mondial. Ce qui, selon les négociants, n'est pas suffisant pour répondre à la demande intérieure. Prix du pain Actuellement, faut-il le préciser, le prix du pain à base de blé tendre de 160 grammes, subventionné par l'Etat, est toujours à 1 dirham et 20 centimes. A l'inverse, le blé dur enregistre depuis quelques jours une hausse des prix dans toutes les boulangeries. Aujourd'hui, il varie, en fonction du poids de la ration de pain ou de la baguette, entre 2 et 3 dirhams. Le président de la Fédération nationale des propriétaires de boulangeries et de pâtisseries (FNBP), Houssine Azaz, dans une récente sortie médiatique, a attribué cette évolution à la hausse du cours international du blé dur en raison de la sécheresse au Canada et de la germination du blé en Europe. Heureusement, pour le Maroc, ce n'est pas le cas. La campagne agricole céréalière 2020-2021 a enregistré un très bon niveau de production estimé à 98 millions de Quintaux (MQx), dont 48,2 MQx de blé tendre, 23,4 MQx de blé dur et 26 MQx d'orge. Dans l'objectif d'assurer une bonne campagne de commercialisation des céréales et permettre aux agriculteurs de commercialiser leur récolte dans les meilleures conditions et à des prix rémunérateurs, une série de mesures ont été prises. Côté commercialisation, par exemple, le prix du blé dur est institué à un prix de référence fixé à 280 DH/quintal, rendu moulin pour une qualité standard, une subvention forfaitaire de 5 DH/ quintal au profit des quantités commercialisées de blé tendre de production nationale étalée jusqu'au 31 octobre 2021. Selon les prévisions de la FAO, la production de blé nationale devrait s'établir à 7,2 millions de tonnes en 2021, soit un volume nettement supérieur à la moyenne quinquennale grâce à des conditions météorologiques propices cette année. A noter enfin que le Royaume importe entre 2 et 3 millions de tonnes de blé tendre, principalement de France, en fonction de la production locale. A. CHANNAJE