Le 31 octobre prochain, le contrat de transit liant le Maroc, l'Espagne et l'Algérie concernant le Gazoduc Maghreb-Europe (GME) arrive à expiration. Au vu de la situation actuelle des relations maroco-algériennes, rompues unilatéralement par le régime des généraux, tout indique que ce contrat ne sera pas renouvelé. En attendant, les responsables algériens présentent cette résiliation comme une punition contre le Maroc et commencent d'ores et déjà à bomber le torse, comme à leur habitude, prédisant même au Royaume misère, damnation et retour à l'âge de pierre et du feu de bois. En coupant l'ultime canal de coopération et de partenariat entre le Maroc et l'Algérie qui avait pourtant continué à fonctionner même aux heures les plus sombres des relations entre les deux pays, du milieu jusqu'à la fin des années 1990, les généraux algériens croient saborder l'élan économique et industriel du Maroc et espèrent freiner sa domination naissante et grandissante sur les marchés de l'automobile et de l'aéronautique, entre autres. Ensuite et après avoir condamné les frontières, 27 années durant, ils veulent sectionner avec cette rupture du contrat du GME l'ultime veine de communication entre deux pays jumeaux et rompre tout échange entre leurs deux peuples. Evidemment, de ces sombres desseins, il n'en sera rien. Non seulement les échanges entre les peuples persisteront et se développeront, car il s'agit de relations quasi-filiales et familiales, mais l'élan du Maroc ne sera nullement contrarié par cet ultime acte d'hostilité qu'est l'arrêt du GME. L'Algérie, elle, en revanche, a beaucoup de soucis à se faire. En plus de la dévaluation continue du dinar face à l'euro et au dollar, dévaluation qui a creusé le déficit de sa balance commerciale grevée par la faiblesse de sa production nationale en denrées de première nécessité et par l'inflation des importations, l'Algérie voit de surcroît ses réserves en gaz et en hydrocarbures décliner année après année. Ce qui augure de lendemains sombres qui aiguisent déjà l'appétit de certaines puissances rompues au colonialisme économique. Pour sa part, le Royaume et en attendant la finalisation du projet de Gazoduc Maroc-Nigeria, ne manque pas d'options pour se ravitailler sur le marché désormais très concurrentiel du Gaz Naturel Liquéfié (GNL) dont l'allié américain est l'un des plus grands producteurs mondiaux. Et ça tombe bien, puisqu'il semblerait qu'Aziz Akhannouch, le nouveau chef du gouvernement récemment nommé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, soit un as du ravitaillement en gaz et en hydrocarbures.