Le Complexe sportif Prince Moulay Abdallah de Rabat doit résonner encore des cris de joie des joueurs du Raja et du peu de invités du grand club casaoui, dont les membres du comité directeur, lorsqu'El Arjoune a marqué le dernier penalty salvateur qui donne aux Verts la Coupe Mohammed VI des clubs arabes champions. Le président du Raja, Rachid El Andaloussi, son capitaine d'équipe, Anas Zniti ainsi que son buteur, Soufiane Rahimi n'ont pas eu le temps de réaliser ce qu'il leur arrivait que leur téléphone sonne. L'appel est de notre auguste Roi Mohammed VI, toujours sur la brèche pour apporter son inconditionnel soutien à ceux qui honore le Royaume. En effet, le président Al Andaloussi, Zniti et Rahimi parlait avec un immense respect qui révèle que l'appel vient de Notre Souverain. Comme dira par la suite Soufiane Rahim : « Un appel qui donne la chair de poule ». En effet ! Comment ne pas ressentir de la fierté lorsque c'est le guide la Nation qui vous appelle pour vous apporter son soutien et ses félicitations ? C'est dans cette perspective que les joueurs du Raja se sont transformés en commando, peuplé de guérilleros, lorsqu'ils ont appris que Turki Al Cheikh est venu solliciter de Sa Majesté de bien vouloir donner son aval pour que cette compétition porte Son Auguste Nom. Toutes les composantes du Raja, du comité directeur jusqu'au dernier supporter en passant par les sponsors, les sympathisants voire l'ensemble du peuple marocain se sont passé le mot : « Nous supporterons, inconditionnellement, le Raja quel que soit X ! ». Et depuis, les adversaires du Raja dans cette prestigieuse compétition vont tomber comme de fruits mûrs. L'équipe d'Al Qods, première formation sortie, jusqu'au Itihad de Dejddah, le malheureux finaliste, les éliminés vont se poursuivre de la formation algérienne, tunisienne, égyptienne pour retrouver l'Ithad de Djeddah qui, il faut le signaler, est arrivé en roulant les mécaniques. Les déclarations de son coach italien en sont la cause. Ce dernier s'était avancé à dire, lors de la conférence d'avant match, en présence de Chabbi, coach du Raja, qu'il est venu prendre la Coupe au Raja. L'Italien n'a pu se rendre compte de ses déclarations prétentieuses qu'une fois qu'il aura vu le Raja de Casablanca à l'œuvre sur le champ de jeu. Quoique son club l'Itihad saoudien soit le premier à ouvrir le score, il va se rendre à l'évidence : le club marocain ne sera pas l'adversaire facile à manipuler. La suite vous la connaissez !! Le Raja s'assoit s'installe sur le toit du monde arabe : un titre prestigieux, un cadeau d'anniversaire encore plus prestigieux avec à la clé un beau pactole de 6 millions de dollars.
Les coaches des deux clubs n'ont rien fait !
C'est l'avis de tous. La victoire en Coupe Arabe n'est pas l'œuvre des deux entraineurs. Ces derniers, en dépit, des changements apportés en dépit de leurs coups de gueule, leur colère, ce sont les joueurs qui ont le dernier mot. Ce sont eux les vrais artisans des prestations de joueurs ; surtout ceux du Raja. Ces derniers portent les gènes de la victoire, une hargne de jeu incrustée depuis toujours par cet homme extraordinaire qu'était Mohamed Ben Lahcen alias Père Jégo. Le Raja n'a peur de personne. Il impose sa personnalité, son esprit combatif, son football chatoyant, plaisant, spectaculaire (vous avez vu les une-deux réalisées entre Benhalib-Hafidi et El Ouradi avec un sang-froid ahurissant ?) le coach Italie de l'Itihad doit certainement en parler avec dans son cercle très restreint. Se jouer de la défense adverse avec pareil sang-froid, il faut s'appeler le Raja.