À l'occasion de la session ordinaire du Conseil national, le Secrétaire Général du Parti de l'Istiqlal, Nizar Baraka, a appelé à une nouvelle génération de réformes sociales, afin de rompre avec l'ultralibéralisme du gouvernement actuel. Le Parti de la Balance a achevé les travaux de la session ordinaire du Conseil national, réuni successivement les 29 mai et 5 juin. Une occasion de faire le point sur les sujets importants que connaît notre pays, tel que le nouveau modèle de développement, et surtout revenir sur les préparatifs du parti pour les prochaines élections (législatives et communales), qui auront lieu le 8 septembre. « De notre point de vue, toutes les conditions sont réunies pour que le parti reprenne sa place naturelle sur l'échiquier politique », a scandé Nizar Baraka, estimant que les héritiers d'Allal El Fassi ont suffisamment de chances pour se positionner sur le podium des prochaines élections. Le Secrétaire Général du Parti de l'Istiqlal s'est félicité que le nouveau modèle de développement ait inclu plusieurs propositions du parti. « Les grandes lignes du rapport présenté à SM le Roi sont en accord avec notre vision et notre projet égalitariste », a-t-il déclaré, ajoutant qu'il faut tourner la page du quinquennat du gouvernement actuel, « plein de déceptions, de crises et de forfaitures ». Un Exécutif qui a failli à tous ses engagements dans la réforme fiscale, celle des retraites et la lutte contre la rente et la corruption, selon le chef du Parti de la Balance, qui estime que la politique de l'équipe « El Othmani » a conduit à « enrichir davantage le riche et la paupérisation du pauvre et à la dégradation des classes moyennes », a-t-il martelé. Selon Nizar Baraka, le nouveau modèle de développement doit marquer une rupture fondamentale avec les politiques du passé, en introduisant une dynamique réformatrice à caractère social, qui tend vers la justice et la lutte contre les inégalités et les disparités. À cet égard, le leader du Parti de la Balance a mis l'accent sur le rôle indispensable des régions dans la création de richesse, et a appelé à affermir les compétences des présidents des régions et des élus locaux. La priorité doit être accordée, selon Baraka, à l'amélioration des services publics de proximité et à l'emploi des jeunes, qui requiert toute une stratégie nationale. Le changement par les urnes Dans un pays en pleine transition démocratique, la concrétisation du nouveau modèle de développement est censée être la responsabilité du prochain gouvernement, dont la légitimité dépendra du taux de participation citoyenne. La réconciliation des Marocains avec leurs élus commence d'abord par le rôle réservé aux partis politiques dans la mise en oeuvre du rapport de Chakib Benmoussa. Aux yeux de Nizar Baraka, les partis politiques ont un rôle primordial à jouer. A ce propos, il a fait savoir qu'une réunion de l'Istiqlal aura lieu avec la commission de Chakib Benmoussa à ce sujet. La réconciliation tant désirée ne saura aboutir sans le renforcement de l'Etat de droit et mettre fin à la crise de confiance aussi bien envers les politiques que dans les institutions, a affirmé M. Baraka, indiquant que la réfonte du code électoral, la généralisation de la couverture sociale et la régionalisation avancée sont des réformes qui sont en mesure de réconcilier les Marocains avec la politique. Encore faut-il encourager les citoyens à se rendre aux urnes lors des prochaines élections, vu que le nombre des personnes inscrites sur les listes électorales n'est pas à la hauteur des attentes, surtout en ce qui concerne les jeunes. « 3% seulement des personnes inscrites sont des jeunes », a regretté Nizar Baraka, ajoutant que c'est aux citoyens qu'incombe de choisir le parti qui conduira le prochain gouvernement, concluant que l'Istiqlal, qui s'estime fort par son expérience dans la gestion des affaires et par son capital idéologique, est prêt à renouer avec la responsabilité. Encadré Candidatures aux élections : pas de place aux turpitudes électorales En vue de la désignation des prochains candidats aux élections législatives et locales, Nizar Baraka n'a pas mâché ses mots pour mettre en garde les prochains candidats, en les appelant à se conduire convenablement pendant la campagne électorale, et évier de nuire à l'image du parti. Il a également appelé les candidats aux élections locales à soutenir pleinement les candidats aux législatives, tout en sommant les adhérents du parti de respecter les décisions prises concernant les parrainages.