FAR-RCA s'est déroulé sous le signe : « Attention, il ne faut surtout pas encaisser de but ». C'était un match où la prudence a prévalu, un match tactique plus que technique. On ne cherchait pas le spectacle. On se couvrait d'abord. On assurait sa défense et ses arrières. Puis, on attendait la faille, la brèche, le moment d'inattention pour lancer l'assaut, pour surprendre l'adversaire et faire le KO.
Un jeu d'échecs !
FAR-RCA s'est joué sur les nerfs. Les joueurs étaient hypertendus, hyper crispés, hyper calculateurs, hyper méfiants, hyper engagés, hyper impliqués et hyper appliqués tactiquement. La conséquence : peu d'occasions de buts. Peu de verticalité. Une concentration défensive et médiane. Une transition et une relance compliquées. Le spectacle était là mais plutôt tactique que technique. C'était un jeu d'échecs.
Les FAR plutôt en mode défensif !
L'AS FAR : On avait le gardien, un bloc compact et un attaquant, Réda Slim, isolé qui devait décrocher pour pouvoir recevoir le ballon. Les deux fois où il a été lancé de loin, dans la profondeur, il a failli faire mouche. On pense à son ballon qui a touché le poteau droit.
Le Raja légèrement offensif !
Le Raja : Légèrement plus offensif, un bloc plus haut, une défense bien en jambes, un milieu très actif, l'initiative au jeu, mais incapable de franchir le mur hermétique en face. Il y est parvenu à de rares occasions. On cite le cas du but.
Rahimi... sinon rien !
A la 52e minute, se dégageant de ses poursuivants immédiats, se créant un passage dans le mur, Rahimi a lancé puissamment le ballon sur le cadre qui l'a renvoyé vers Benhalib dont le tir a trompé la vigilance de Lakred et compagnie (0-1). Il est toujours là ce Rahimi pour débloquer la situation. C'est le joker. Chanceux est le Raja d'avoir une telle clé !
Un but stratosphérique, une merveille !
FAR: Une fois le but encaissé, les Militaires ont remonté leur bloc obligeant les Rajaouis à reculer leur positionnement. Ils ont été plus offensifs, les premiers sur le ballon, gagnants presque tous les duels mais inoffensifs face à Zniti. Sauf sur le corner de la 70ème minute. Un corner tiré, un renvoi axial rajaoui, et la reprise stratosphérique de Jirari qui a donné un but venu d'ailleurs, une merveille, un but exceptionnel que ce but égalisateur (1-1)!
Baisse de régime !
Jusqu'au sifflet final, on est devenu économe, prudent et attentiste. On a retrouvé le début du match : surtout ne pas encaisser. C'était le mot d'ordre. De toute façon, les joueurs ne pouvaient plus. Ils traînaient les jambes. C'était normal. En plus de l'effort de la soirée, il y avait le jeûne de la journée. On est en plein Ramadan ! Les joueurs ne sont pas des machines. Ce sont des humains !
Les tirs au but décisifs !
Les prolongations ont été physiquement difficiles à gérer pour les joueurs. Il y avait de la fatigue et de la peur au ventre chez les joueurs. On a procédé des deux côtés à quelques ajustements. On cherchait à mieux se couvrir. Il n'y avait plus de jus. On attendait les tirs au but qui allaient donner les FAR vainqueurs dans un classico intense, engagé, tactique, de plus correct et fair-play.