L'accueil en catimini en Espagne du chef du polisario, Brahim Ghali, recherché pour crimes de guerre et graves violations des droits de l'homme, a suscité une première réaction de condamnation et de rejet au sein du Parlement européen. Le député européen Attila Ara-Kovacs n'a pas manqué d'épingler l'attitude de l'Espagne d'accueillir un criminel notoire.
«En tant que citoyen européen, je me demande comment le gouvernement espagnol peut-il permettre qu'un criminel notoire (B. Ghali, Polisario) entre en Europe ?», s'est interrogé l'eurodéputé sur son compte Twitter. Pour lui, la coopération entre le polisario, l'Algérie et l'Espagne dans cette affaire est «inacceptable sur le plan de la sécurité» et « contraire aux valeurs européennes». L'accueil par l'Espagne du chef des séparatistes sous une fausse identité et avec des papiers falsifiés en coordination avec l'Etat algérien a suscité moult condamnations dans plusieurs pays. Le dénommé Brahim Ghali fait l'objet de poursuites par la justice espagnole pour des crimes contre l'humanité commis dans les camps de Tindouf, sur le territoire algérien, dont les crimes de génocide, de torture, de disparition forcée, de violences sexuelles et de viol. Un mandat d'arrêt a été émis à son encontre par les autorités espagnoles en 2008.