Le sentiment anti-français n'a fait qu'augmenter ces derniers mois au Pakistan, depuis que le Président Emmanuel Macron a défendu le droit à la caricature. Ce lundi, le ministère de l'Intérieur pakistanais a annoncé la libération de onze policiers pakistanais pris en otages par des partisans du mouvement anti-France. Ils ont été libérés à la suite de négociations. Une vidéo qui circulait dimanche sur la Toile et authentifiée par la police, révélait que les policiers avaient été blessés. Ils avaient été attrapés dimanche par le parti Tehreek-e-Labbaik (TLP) lors de manifestations à Lahore. Sheikh Rashid Ahmed, ministre de l'Intérieur pakistanais, a affirmé que les policiers ont été libérés ce lundi suite à des « négociations » avec le TLP, parti interdit depuis la semaine dernière par le gouvernement, car jugé comme étant une organisation terroriste. Les policiers étaient détenus dans une mosquée appartenant au TLP. Elle est d'ailleurs actuellement encerclée par des forces de sécurité. M. Rashid s'est exprimé à travers une vidéo sur Twitter : « des négociations ont été entamées avec le TLP, la première partie s'est achevée avec succès (...) « Ils ont libéré les onze policiers qui avaient été pris en otage ». Il a ensuite ajouté que de nouvelles négociations auront lieu dans la journée, sans préciser sur quoi elles porteront.
La France appelle ses ressortissants à quitter le pays Depuis quelques mois, le TLP a enclenché une campagne « anti-France », lorsque le président Emmanuel Macron a fait part du droit à la caricature au nom de la liberté d'expression, et ce, après la publication de caricatures représentant le Prophète Mohammed (PSL). Les membres du parti réclament, depuis le 12 avril, la libération de leur chef, arrêté après avoir exigé l'expulsion de l'ambassadeur de France. D'ailleurs le parti avait laissé jusqu'au 20 avril pour que l'ambassadeur puisse quitter le Pakistan. Plusieurs manifestations anti-France se sont déroulées dans de nombreuses villes du pays. Ces regroupements violents ont entraîné la mort six policiers et ont amené la France à appeler ses ressortissants à partir temporairement du pays.