Le tribunal de première instance pénal de Casablanca a accordé samedi la liberté provisoire à des détenus suite à la contestation du procès-verbal établi dans leur affaire. Une affaire qui s'est soldée par la mise en détention provisoire d'un officier principal et d'un officier de la police. Les aléas de cette affaire se sont succédés suite à la diffusion par des supports médiatiques des allégations d'une citoyenne accusant des éléments de la police de s'être introduits dans son domicile d'une manière illégale, de s'être emparés de sommes d'argent appartenant à son époux et d'avoir interpellé ce dernier sous de fausses accusations. Le procureur général du Roi près la Cour d'appel de Casablanca a de ce fait annoncé que suite ces allégations une enquête a été menée sous la supervision du parquet pour vérifier ces faits, indique un communiqué du parquet. Ainsi, la brigade nationale de la police judiciaire a déféré samedi 27 mars, devant le parquet près de la Cour d'appel de Casablanca, deux suspects après l'achèvement de l'enquête sur leur implication présumée dans une affaire de falsification et usage de documents officiels, de vol et d'atteinte à l'inviolabilité du domicile. Il s'agit d'un officier de la police judiciaire et son adjoint un inspecteur de police, relevant de la préfecture de police de Casablanca. Après leur interrogatoire par la brigade nationale de la police judiciaire, en présence de leur défense et dans le respect des procédures juridiques exigées dans le cas de l'officier de la police judiciaire, les personnes concernées ont été déférées devant le juge d'instruction conformément à la loi pour détournement présumé de fonds privés mis à la disposition d'un fonctionnaire public dans le cadre de sa fonction, perpétration d'un acte abusif portant atteinte aux libertés individuelles et falsification d'un document officiel (procès-verbal), peut-on lire dans le communiqué. Après l'audition préliminaire des deux personnes concernées, le juge d'instruction a décidé de les placer en détention provisoire pour enquêter sur les faits qui leur sont reprochés, poursuit le communiqué. Parallèlement à l'enquête judiciaire supervisée par le parquet, la a Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a annoncé dans un communiqué avoir décidé de suspendre de leurs fonctions les deux policiers en question, en attendant l'issue de la procédure judiciaire en cours.
Liberté provisoire pour des détenus suite à un procès-verbal contesté pour falsification Par ailleurs, et partant de ses obligations constitutionnelles et juridiques en matière de protection des droits et des libertés, notamment de la présomption d'innocence, et pour garantir la justice, le parquet a présenté au tribunal de première instance pénal de Casablanca un réquisitoire écrit pour la libération des personnes détenues en invoquant l'éventualité qu'elles n'ont pas commis les faits qui leur sont reprochés, d'autant plus que le procès-verbal précité a été contesté pour falsification. Les juges du tribunal de première instance pénal de Casablanca ont tenu ce samedi une audience extraordinaire au cours de laquelle ils ont décidé, après présentation des réquisitoires du parquet et conformément à la loi, d'accorder la liberté provisoire aux personnes concernées, dans l'attente de la poursuite des procédures liées à leur procès, conclut la même source.