Les éléments des services de sécurité de la capitale algérienne ont annoncé l'arrestation d'un citoyen marocain, ce vendredi 26 mars, lors de la manifestation du mouvement populaire du Hirak. C'est dans un communiqué rendu public ce vendredi 26 mars que la Direction générale de la Sûreté nationale algérienne a indiqué que « les services de sécurité de la wilaya d'Alger ont réussi, aujourd'hui, vendredi 26 mars au niveau de place du 1er mai à arrêter une personne de nationalité marocaine qui s'infiltrait parmi les participants à la marche du Hirak ». Selon la même source, l'individu en question, âgé de 30 ans, se trouve en situation irrégulière en Algérie. Le communiqué note en outre qu'une enquête a été ouverte par les services de sécurité de la wilaya d'Alger afin de déterminer les tenants et aboutissants de cette affaire. Notons que c'est pour la 110ème fois que les manifestants algériens du mouvement du Hirak investissent les rues des villes du pays un peu partout en Algérie. À Tizi Ouzou, Oran ou Alger, ainsi que dans plusieurs wilayas algériennes, les partisans du mouvement sont revenus scander les slogans anti-militaristes et demander la fin du régime en place, et appelant notamment à l'instauration d'un état civil et non militaire ainsi qu'au respect de la liberté d'expression, à la lumière des multiples arrestations et répressions des activistes et des militants en Algérie, dans ce qu'ils qualifient une « démonstration de la détermination du peuple algérien de continuer son combat pacifique pour arracher ses droits ». Et entre revendications politiques et éventuellement d'autres socio-économiques, autant le Hirak ne manque pas d'arguments qui légitiment le mouvement, autant on lui reproche de pécher par un trop de spontanéité. Une réflexion qui pousse à penser que le lien établi par la police algérienne entre l'arrestation du ressortissant marocain et le mouvement du Hirak, qui pourrait être une nouvelle stratégie archaïque et veine du système en place visant à délégitimer le mouvement populaire algérien. D'ailleurs, nous ne le savons que trop bien, l'usage des Fake-news est monnaie courante dans les rouages des services algériens. Rappelons à ce titre qu'au sein même des institutions politiques du pays, le Parti des Travailleurs (PT), l'une des principales formations de l'opposition en Algérie, avait dénoncé énergiquement une « propagande médiatique hideuse du pouvoir contre le Hirak ».