République d'Irlande a temporairement suspendu le déploiement du vaccin anti-coronavirus développé par le laboratoire pharmaceutique AstraZeneca en partenariat avec l'Université d'Oxford, craignant qu'il soit derrière la formation de caillots sanguins chez certaines personnes vaccinées. Selon des médias locaux, le médecin-chef de l'Irlande, Ronan Glynn, a recommandé que "l'administration du vaccin d'AstraZeneca soit temporairement différée à partir de ce dimanche". Cette décision intervient après l'annonce par l'Agence norvégienne des médicaments de la découverte de quatre nouveaux cas de "coagulation sanguine grave" chez des adultes ayant reçu ce vaccin. "Il n'a pas été conclu qu'il existe un lien entre ce vaccin et ces cas. Mais, par précaution et en attendant de recevoir de plus amples informations, le Comité consultatif national de l'immunisation (NIAC) a recommandé le report temporaire de la vaccination par AstraZeneca en Irlande", a précisé M. Glynn. Selon les derniers chiffres publiés jeudi, 117.507 doses du vaccin d'AstraZeneca ont été administrées en Irlande, sur le total de 589.512 doses tous vaccins confondus. Le Danemark, la Norvège, l'Islande et la Bulgarie ont déjà suspendu le déploiement de ce vaccin en raison de craintes liées à la formation de caillots sanguins chez certaines personnes vaccinées. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a toutefois défendu la sûreté de ce vaccin, affirmant ne voir "aucune raison" de ne pas l'utiliser, tandis que le comité de sécurité de l'Agence européenne des médicaments a indiqué que les avantages du vaccin "continuent de l'emporter sur ses risques", notant qu'il va continuer à être administré en Europe, pendant que l'enquête sur les cas de thromboembolies se poursuit. Le vaccin d'AstraZeneca est considéré moins coûteux et plus pratique par rapport aux vaccins de Pfizer/BioNTech et Moderna, vu la simplicité de son transport et stockage puisqu'il peut être conservé dans des réfrigérateurs, sans nécessiter des températures ultra-basses.