Sur 193 pays, le Maroc est classé 7ème en Afrique et 117ème mondial dans le nouvel Indice des Capacité Productives (ICP) de la CNUCED. Le Royaume est à la traine dans les domaines des TIC, du Transport et de l'Energie. La Conférence des Nations unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED) a lancé, tout récemment, un Indice des Capacités Productives (ICP).
L'Indice utilise les données de 193 pays et repose sur 46 indicateurs, pour mesurer les performances de huit des composantes des capacités productives : le capital naturel, le capital humain, l'énergie, les institutions, les changements structurels, les technologies de l'information et de la communication (TIC), les transports et le secteur privé.
Cet Indice est un portail en ligne où les décideurs trouveront des publications, des manuels, des ressources et des outils leur permettant de mesurer les performances de leur pays en matière d'objectifs nationaux de développement, ainsi que leur capacité à atteindre les objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies, explique l'agence onusienne basée à Genève.
« La CNUCED définit les capacités productives comme les ressources productives, les capacités entrepreneuriales et les liens de production qui, ensemble, déterminent la capacité d'un pays à produire des biens et des services qui lui permettent de croître et de se développer », souligne la même source dans un communiqué.
« Ce nouvel outil va aider les pays en développement à améliorer leurs politiques de développement et à réduire la pauvreté. Il va aussi renforcer leur résilience économique face à des chocs tels que celui de la pandémie de coronavirus qui dévaste les économies du monde entier », ajoute la CNUCED.
Selon l'agence onusienne spécialisée, le niveau global des capacités productives d'un pays, ainsi que les performances de chacune des huit composantes de l'ICP, sont des indicateurs de ses forces, de ses faiblesses et des modèles de croissance futurs envisageables. Il n'est pas surprenant alors que les pays développés soient les plus performants en termes d'ICP. C'est le cas en effet des Etats-Unis qui dominent ce classement avec un Indice avec 50,51/100, suivis des Pays-Bas avec un score de 48,22/100 puis de l'Islande (47,96/100).
Le Maroc dans le Top 10 africain
Au niveau africain, l'île Maurice, 46ème au niveau mondial, est la tête des dix meilleurs pays du continent. Elle est suivie par les Seychelles (35,68/100), classés 54ème mondial, puis de l'Afrique du Sud (34,04) 73ème mondial, de la Tunisie (33,24/100) 84ème mondial, du Cap Vert (31,11/100) 108ème, du Botswana (30,59/100) 116ème mondial, et du Maroc (30,51/100) 117ème mondial.
La Namibie, l'Egypte et le Lesotho ferment la marche avec respectivement (29,4/100) 123ème mondial, (29,39/100) 125ème et (29,15/100) 128ème. En détail, le Maroc doit sa performance de 7ème en Afrique à son secteur privé 86,05/100, ses ressources naturelles 57,94/100, son capital humain 51,13/100 et ses institutions 49,4/100. En revanche, le Royaume est mal noté au niveau du critère des TIC (10,74/100), du Transport (10,20/100), du changement structurel (19,35/100) et l'Energie (28,06/100).
« De nombreux pays en développement, en particulier les pays les moins avancés et les pays enclavés, sont à la traîne dans tous les domaines de l'ICP, à l'exception du capital naturel. C'est en grande partie dû à leur dépendance excessive aux exportations de matières premières et à une production limitée à quelques secteurs. On relève des lacunes significatives dans des aspects clés liés aux capacités productives, notamment en lien avec les changements structurels, les institutions, l'énergie, les TIC et le capital humain », estime la CNUCED.