La promotion d'accès des femmes marocaines aux postes de responsabilité a été, ce vendredi à Casablanca, au cœur d'un accord de partenariat conclu entre le club des femmes administrateurs au Maroc (CFA) et la Société financière internationale (IFC), membre du Groupe de la Banque mondiale. Dans le cadre de cette coopération, IFC renforcera les capacités des membres de CFA-Maroc sur plusieurs thématiques relatives à la gouvernance d'entreprise et mènera des actions de sensibilisation visant à renforcer la participation des femmes dans les conseils d'administration (CA) et dans les postes de direction des entreprises.
"Seules 5% des entreprises sont dirigées par des femmes"
Bien qu'il y ait un grand nombre de femmes disposant d'un bon niveau d'éducation au Maroc, seules 5% des entreprises sont dirigées par des femmes, tandis que les sociétés cotées ne comptent que 17% de femmes administrateurs.
"Plus que jamais, la femme administrateur est appelée à contribuer à la construction d'entreprises compétitives et performantes en mesure de relever les défis de l'heure", a souligné, à cette occasion, Amina Figuigui, présidente de CFA Maroc, une association à but non lucratif dédiée à la promotion de la bonne gouvernance et de la diversité des genres au sein des CA des entreprises publiques et privées au Maroc.
"Accompagner les compétences managériales féminines pour optimiser la valeur ajoutée qu'elles sont susceptibles d'apporter à l'économie dans son ensemble est une nécessité", a ajouté Mme Figuigui.
Pour une meilleure représentativité des femmes
Le CFA Maroc défend la parité dans les organes de gouvernance comme un argument de poids de la performance économique, de nombreuses études ayant confirmé qu'une présence significative des femmes dans les conseils concourt à une meilleure rentabilité des entreprises.
En outre, l'association croit au rôle majeur des femmes dans la promotion de l'entreprise responsable. En se mobilisant contre les stéréotypes encore trop vivaces qui freinent la promotion des femmes aux postes de responsabilité, elle apporte à ses membres un espace d'échanges et de formation.
De son côté, Sérgio Pimenta, vice-président d'IFC pour le Moyen-Orient et l'Afrique a indiqué que la Société "travaille avec le secteur privé et ses partenaires du développement pour répondre à l'impact économique de la pandémie et faire en sorte que les inégalités entre les hommes et les femmes ne se creusent pas davantage du fait de la crise".
"Notre partenariat avec CFA-Maroc vient donc à point nommé, d'autant plus que le Maroc est en train de s'engager dans un plan de relance ambitieux, inclusif et vert, dans lequel les femmes auront à jouer un rôle important", a-t-il soutenu. Ce projet s'inscrit, en effet, dans le cadre du programme de gouvernance pour la durabilité d'IFC au Maroc et fait partie de l'Initiative pour le développement du secteur privé de la région MENA, mise en œuvre en partenariat avec le gouvernement des Pays-Bas.