L'exécution de la Loi de finances rectificative (LFR) à fin décembre 2020 fait ressortir un déficit budgétaire de plus de 82,4 milliards de dirhams (9,2 milliards de dollars), soit 7,6% du PIB. A l'instar de la quasi-totalité des pays du monde, l'économie marocaine a subi un choc sans précédent, conséquence des mesures et restrictions prises pour contenir la propagation de la pandémie, qui se sont traduites par un arrêt brutal de l'activité économique, a relevé, dimanche, le rapport de situation des charges et ressources du Trésor, publié par le ministère de l'Economie et des Finances. Ce déficit budgétaire a été atteint, malgré un certain nombre de contraintes et de contingences, dans le respect des engagements de l'Etat au titre de la stratégie de soutien des secteurs sociaux et économiques et de relance postCovid, a précisé le rapport. Malgré la non réalisation de certaines recettes, le taux d'exécution des recettes ordinaires, sur une base nette des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, s'est situé à 103%, a indiqué le ministère. En ce qui concerne les dépenses d'investissement, l'exécution de la LFR a été caractérisée par un effort d'investissement soutenu. En effet, les émissions à ce titre ont atteint un montant 85,9 milliards DH, soit un taux de réalisation de 121,3%, enregistrant une augmentation de 18,8% par rapport à l'année 2019. Rappelons qu'à l'issue d'une enquête réalisée par la Banque Mondiale, celle-ci a indiqué que le Maroc a été le pays le plus impacté sur le plan de la croissance dans la région MENA avec une récession de 6,3%. Toutefois, la BM a exprimé son optimisme quant à la relance en 2021.